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    « Interdit de mourir quand on est Chef d’un Parti Politique », c’est par ce pamphlet que Magloire Paluku, Journaliste et Directeur Général de Kivu 1 de Goma ouvre le débat sur la personnalisation des partis politiques en République Démocratique du Congo. En effet, les partis politiques congolais s’identifient à leurs leaders.

    Profitant du décès de l’homme politique Gabriel Kyungu wa Kumwanza, Magloire Paluku dans son style légendaire s’interroge sur la vie des partis politiques congolais après le décès de leurs leaders.

    INTERDIT DE MOURIR QUAND ON EST CHEF D’UN PARTI POLITIQUE

    UN PAMPHLET DE MAGLOIRE PALUKU

    Depuis 1960, le bilan des partis politiques, après le décès de leurs Leaders-Fondateurs est de la petite phrase générique : » On meurt avec ses biens ». C’est de la politique en homologie, d’une convergence parallèle caractérisant nos partis politiques et leurs leaders morts.

    Peut-on parler du  » Kasavubisme « , du  » Lumumbisme « , du  » Gizengisme « , du  » Mulelisme » ,du  » Kabilisme-Mzeiste « , du  » Mobutisme « , du  » Tshisekedisme-Etienniste « , du Pierre-Lumbisme « , du  » Kibasisme « , du ” Nyamwisisme-Enochiste « , du… » Kyunguisme  » après leur mort?

    On meurt avec son parti politique !

    Le Mobustisme qui a été une idéologie, une vie de discipline de la pensée unique est dans les oubliettes. Le Lumumbisme qui a fait rêver les nationalistes est resté un slogan. Le Kabilisme-Mzeiste a été transformé en idéologie contraire de son fondateur. Le Gizegisme est en trinité contradictoire, se battant sur une scène politique sursaturée. Le Tshisekedisme est en descendance déviante en métastase.

    Avec la mort de Gabriel Kyungu wa Kumwanza, un autre désespoir s’annonce. Comment va survivre son parti politique et son idéologie personnalisés ? Les philosophes politiques précisent que « le principe de la vie politique est dans l’autorité souveraine », et toute division de cette autorité est nuisible : « Toutes les fois qu’on croit voir la souveraineté partagée, on se trompe ….

    Alors la question fondamentale que je me pose: » que vont devenir le Burec sans Julien Paluku, l’UNC sans Vital Kamerhe,l’Ensemble Pour la République sans Moise Katumbi,l’Afdc-A sans Bahati Lukwebo,l’UCP sans Eugène Serufuli…et cætera ?

    Il est interdit de mourir quand on est chef d’un parti politique !

    MAGLOIRE PALUKU

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