Accès Humanitaire

    Selon un rapport publié par Human Rights Watch, l’administration Félix Tshisekedi a sérieusement contribué à la restriction des droits de l’homme; depuis le début de cette année 2020.

    Cette organisation de défense des droits de l’homme, indique qu’actuellement la RDC compte plusieurs victimes d’abus; des avocats, des défenseurs des droits humains et des activistes pro-démocratie; ainsi que des journalistes incarcérés pour leurs opinions.

    « Depuis janvier, Human Rights Watch a documenté au moins 39 cas de menaces et de harcèlement; liés à la liberté d’expression et à la liberté de la presse dans la moitié des 26 provinces du pays. Dans 17 de ces cas, des personnes ont été arrêtées; deux d’entre elles sont toujours derrière les barreaux. Au moins 11 personnes ont été arrêtées pour des chefs d’accusation d’«outrage à l’autorité», ceci incluant des gouverneurs de province, des députés et, dans un cas, le président. Sur les 19 journalistes ayant fait l’objet de harcèlement, 8 ont été arrêtés. » lit-on dans ce rapport.

    Human Rights Watch renseigne qu’au Sud-Kivu, Heri Kalemaza, un avocat de 33 ans et porte-parole du Parti congolais pour le Progrès (PCP), est détenu depuis le 4 mars 2020 pour «outrage» au gouverneur de la province.

    Citant les propos de Heri Kalemaza, Human Rights Whatch, fait savoir que ce dernier avant son arrestation; a commencé par recevoir des messages d’intimidation sur Whatsapp venant des cellules de communication et d’investigation du Gouvernorat; lui interdisant de ne plus aller dans les émissions et d’arrêter de critiquer la gouvernance de la province.

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    Il a été arrêté plus tard alors qu’il entrait dans un studio de radio. «Selon le procureur général, la condition pour moi de mettre fin à cette affaire était d’écrire une lettre au gouverneur pour lui demander pardon, mais j’ai refusé parce que le faire serait une façon de m’incriminer.» a dit Heri Kalemaza, qui est détenu à la prison centrale de Bukavu.

    Pour la province de Kinshasa, Human Rights Watch présente Henri Maggi; vice-président de la ligue des jeunes du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD); de l’ancien président Joseph Kabila, qui a été condamné le 9 juillet 2020 à Kinshasa à 18 mois de prison; pour « outrage » au président Félix Tshisekedi.

    Comme pour Heri Kalemaza, Henri Maggi a été arrêté par deux jeeps de la police avec des éléments lourdement armés; pour avoir dit quelque chose à la télévision, suggérant lors d’une interview dans les médias; que Tshisekedi n’avait pas gagné les élections de 2018.

    En ce qui concerne les manifestations pacifiques, l’ONG estime que les mesures d’urgence; ne devraient pas permettre aux autorités d’interdire ou de réprimer les rassemblements pacifiques; «pour des raisons politiques sous couvert de protéger la santé.»

    Elle soutient que le gouvernement congolais devrait continuer à respecter les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

    « Lorsque des violations graves se produisent, le gouvernement a l’obligation de mener des enquêtes rapides et impartiales; et de prendre les mesures disciplinaires ou légales appropriées; quels que soient le rang ou la position des personnes responsables. » insiste-t-elle.

    Bertin Bulonza

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