Accès Humanitaire

    Human Rigths Watch a peint une situation inquiétante de la liberté d’expression en République Démocratique du Congo sous Félix Tshisekedi, depuis le mois de Janvier 2020. Arrestations et détentions arbitraires, harcèlements, menaces de mort, intimidations…et autres formes.

    C’est le cas du Sud-Kivu où Human Rights Watch rappelle que Heri Kalemaza, un avocat de 33 ans et porte-parole du Parti congolais pour le Progrès (PCP), détenu depuis le 4 mars 2020 pour «outrage» au Gouverneur de la province.

    Citant les propos de Heri Kalemaza, Human Rights Watch, fait savoir que ce dernier avant son arrestation; a commencé par recevoir des messages d’intimidation sur WhatsApp venant des cellules de communication et d’investigation du Gouvernorat; lui interdisant de ne plus aller dans les émissions et d’arrêter de critiquer la gouvernance de la province.

    Il a été arrêté plus tard alors qu’il entrait dans un studio de radio. 

    «Selon le procureur général, la condition pour moi de mettre fin à cette affaire était d’écrire une lettre au gouverneur pour lui demander pardon, mais j’ai refusé parce que le faire serait une façon de m’incriminer.» a dit Heri Kalemaza, qui est détenu à la prison centrale de Bukavu.

    Pour la province de Kinshasa, Human Rights Watch présente Henri Maggi; vice-président de la ligue des jeunes du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD); de l’ancien président Joseph Kabila, qui a été condamné le 9 juillet 2020 à Kinshasa à 18 mois de prison; pour « outrage » au président Félix Tshisekedi.

    Lire aussi: RDC: Human Rights Watch alerte sur des restrictions récurrentes des droits de l’homme depuis le début de l’année

    Comme pour Heri Kalemaza, Henri Maggi a été arrêté par deux jeeps de la police avec des éléments lourdement armés; pour avoir dit quelque chose à la télévision, suggérant lors d’une interview dans les médias; que Tshisekedi n’avait pas gagné les élections de 2018.

    « Un beau jour, je suis arrêté par deux jeeps de la police avec des éléments lourdement armés pour une personne qui a simplement dit quelque chose à la télévision, et ils m’ont arrêté comme un braqueur de banque », a-t-il expliqué. « J’ai été jugé sans être entendu par le parquet. »

    L’organisation de défense des droits humains rappelle que l’administration Tshisekedi ne devrait pas profiter de l’état d’urgence pour rétrécir l’espace démocratique au pays.

    Selon HRW, l’administration du président Félix Tshisekedi en République démocratique du Congo a sérieusement restreint les droits humains en 2020. Les autorités congolaises ont réprimé des détracteurs pacifiques, des journalistes et des membres de partis politiques, tout en utilisant les mesures de l’état d’urgence mises en place en raison de la pandémie de Covid-19 comme prétexte pour limiter les manifestations politiques.

    Des dizaines de personnes ayant critiqué les politiques du gouvernement, y compris sur les réseaux sociaux, ont fait l’objet d’intimidations et de menaces, de passages à tabac, d’arrestations et, dans certains cas, de poursuites judiciaires.

    Bertin Bulonza

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