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    La coalition Lamuka dit condamner fermement les violations systématiques des droits de l’homme actuellement au pays; notamment l’arrestation à Beni du chanteur Delcat Idinco; «pour le simple fait d’avoir dénoncé le comportement véreux de certains politiciens congolais dans sa chanson «Politiciens Escrocs».

    Dans un communiqué signé ce vendredi 26 février 2021 par Martin Fayulu et Adolphe Muzito; les membres du Présidium de Lamuka exigent la libération «immédiate et sans condition» de cet artiste.

    «Le Présidium condamne par ailleurs la répression brutale de la manifestation organisée par les jeunes de LAMUKA; contre l’ambassadeur du Rwanda en RDC, et les arrestations qui s’en sont suivies,» poursuit le communiqué.

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    Pour rappel, ce musicien a été arrêté depuis début février, après la diffusion de sa chanson « Politiciens Escrocs »; dans laquelle il interpelle le Président de la République sur l’installation de son Quartier Général à Beni; et décrie plusieurs autres défis dans la gouvernance.

    Dans sa chanson, il interpelle également le Gouverneur Carly Nzanzu qui a initié le paiement de la plaque d’immatriculation; contestée par la population au vu de l’insécurité grandissante; mais aussi les élus de Beni sur leurs promesses de campagne, non tenues jusqu’ici.

    «Il n’y rien d’outrageant dans sa chanson, il a rappelé et son rappel n’est rien qu’une vérité. Ce pays est à nous tous, il n’est pas une monarchie, moins encore un patrimoine d’un camp de politiciens;» avait réagit le mouvement citoyen Lutte pour le changement, qui a également demandé sa libération «sans condition».

    Après son arrestation, cet artiste a été détenu durant 10 jours par les services de Renseignement militaire de Beni; avant d’être transféré au Parquet près le Tribunal de paix. Actuellement, il a été placé à la prison centrale de Kangbayi en attendant sa comparution; à l’audience fixée au 3 mars prochain.

    Selon son avocat conseil, Idinco est poursuivi pour offense au Chef de l’Etat et aux membres de l’Assemblée nationale, et pour «faux bruits.»

    Museza Cikuru

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