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    La Société Civile Coordination urbaine de Beni, au Nord-Kivu s’inquiète du sort des détenus dont les dossiers étaient en cours d’instruction avant l’entrée en vigueur de la mesure de l’État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri.

    D’après Angélus Kavuthirwaki, rapporteur de cette structure en ville de Beni, qui s’est confiée à LaprunelleRDC.info, plusieurs dossiers sont actuellement bloqués  dans les juridictions civiles et la Cour militaire opérationnelle du Nord Kivu suspendues depuis l’entré en vigueur de l’État de siège le 06 Mai dernier.

    Très préoccupées par cette situation, les forces vives alertent sur la misère des détenus qui continuent à croupir dans les prisons sans comparaître.

    «On craint que la situation des personnes détenues avant l’instauration de l’État de siège ne soit oubliée dans des prisons au Nord-Kivu et Ituri, puisqu’il y avait des détenus arrêtés par des juridictions civiles qui étaient entrain de comparaître mais à partir du 6 mai, les juridictions civiles n’avaient plus compétence de statuer sur leur dossier. Il y a aussi des dossiers qui étaient à la Cour opérationnelle. Ces gens restent toujours en prison et ne comparaissent plus. Ils ne savent pas à quel saint se vouer. Ils restent en prison, on ne sait jusque quand,» a déclaré Angélus Kavuthirwaki.

    Les forces vives recommandent pour ce faire, aux autorités compétentes de prendre des nouvelles mesures afin que ces derniers puissent comparaître et connaître leur sort, un droit constitutionnel de tout le détenu.

    «Nous souhaitons que les dossiers de ces gens soient soit fixés au niveau des juridictions qui sont opérationnelles maintenant comme le Tribunal militaire. Et nous voulons que les civils qui avaient des problèmes soient aussi déférés au près du Tribunal militaire afin que les gens sachent leur sort,», a ajouté Angélus Kavuthirwaki, rapporteur de la Société Civile locale à Beni.

    Roger Kambale, à Beni

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