Au Sud-Kivu, le Cadre de Concertation Provinciale de la Société Civile (CCPSC) s’invite dans le débat sur la pression des organisations régionales et continentale sur la RDC dans le cadre du processus électoral qui a conduit à la proclamation des résultats.
Dans une déclaration rendue publique ce lundi 21 janvier, après une réunion sur l’évolution du processus électoral en RDC, les organisations de la société civile, dans sa diversité, ont déclaré principalement qu’il y avait des limites dans toute coopération avec les institutions régionales.
Pour ces organisations, cette limite s’arrête là où commence la souveraineté de la RDC.
En clair, dans cette déclaration qui devait être en principe rendue publique le 18 janvier dernier, le Cadre de Concertation Provinciale de la Société Civile tient à ce que toute forme d’accompagnement de la RDC « tienne compte des réalités locales du Congo et du Congolais ».
Il invite par ailleurs les différentes parties prenantes amis de la RDC « d’éviter que leurs différents communiqués ne contribuent à alimenter une situation qui conduirait la nation congolaise vers un nouvel alibi qui accentuerait davantage la boucherie humaine à laquelle fait face la population congolaise depuis plus de deux décennies ».
Si ces organisations acceptent que le processus électoral a connu plusieurs irrégularités elles recommandent de chercher des voies et moyens idoines pour en tirer toutes les leçons nécessaires «capables de nous obliger à améliorer la suite des échéances ».
«Recommandons que tous les observateurs inventorient toutes les irrégularités relevées et qu’il soit créé au sein de la Société Civile un cadre national qui analysera et documentera au cas par cas les différentes situations et nous en servir à travers les futures structures de dialogue et de médiation sur les contentieux électoraux » dit la déclaration lue par monsieur Faustin Katanga, Coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise et l’un des Vice-présidents du CCPSC.
Cette prise de position des faîtières de la Société Civile arrive alors que la pression s’accentue sur la RDC après l’organisation des élections de décembre 2018 et la proclamation de Félix Tshisekedi comme le nouveau président de la République.
Plusieurs organisations comme l’Union Africaine avaient alors émis des « doutes sérieux » sur les résultats provisoires publiés par la CENI. Des résultats confirmés par la Cour Constitutionnelle de la République Démocratique du Congo malgré l’appel à la suspension de la proclamation des résultats définitifs par la Cour fait par l’UA.
John Achiza