Accès Humanitaire

    Les enseignants réunis au sein de la Synergie Interprovinciale des Enseignants du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et du Tanganyika, menacent d’entrer en grève dès la prochaine rentrée scolaire, prévue le lundi 4 octobre prochain sur toute l’étendue de la RDC, si le Gouvernement ne répond pas favorablement à leurs revendications.

    Ils l’ont dit dans une déclaration faite à Bukavu ce jeudi 23 septembre, à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire, tenue dans l’enceinte de l’Ep Matendo, en vue d’évaluer la situation socio-professionnelle des enseignants.

    Ces enseignants issus notamment des écoles catholiques et protestantes de ces 3 provinces ont, au cours de ces assises, fustigé la persistance des zones salariales, et le non-paiement du deuxième et troisième pallier.

    Selon eux, des professionnels de la craie sont actuellement chassés de leurs maisons de location, suite aux conditions financières qui sont demeurées déplorables, depuis la mise en place de la gratuité de l’enseignement. Ces enseignants disent être « fatigués » par des discours prometteurs et « démagogiques » des autorités du pays, qui n’ont pas amélioré leurs conditions malgré leurs différents engagements.

    Lire aussi Sud-Kivu 2: les enseignants menacent de boycotter la prochaine rentrée scolaire

    Ces derniers demandent notamment la majoration de leur salaire, la suppression des zones salariales, ou encore le déploiement de la mutuelle de santé des enseignants dans des 4 provinces.

    «Pour une rentrée scolaire 2021-2022 apaisée et effective, nous exigeons au Gouvernement : – de payer le deuxième et le troisième pallier en attendant le barème salarial prévu dans le budget 2022, qui fixe le salaire de l’enseignant le moins payé au taux de 400 dollars le mois. -Supprimer les zones salariales sur toute l’étendue de la RDC. -Payer tous les enseignants Nouvelles Unités et Non Payés. Déployer dans l’immédiat la mutuelle de santé dans nos provinces respectives, en appliquant la décentralisation et la domiciliation des cotisations des enseignants. -Procéder au changement des structures des écoles. Octroyer des arrêtés d’agrément aux écoles publiques, fonctionnant sous promo-scolaire. Réactiver immédiatement les écoles qui ont été injustement désactivées dans la paie. Faute de la prise en compte des préalables ci-haut évoquées, le Gouvernement congolais sera tenu seul responsable de toutes les perturbations qui en découleront. Cette déclaration des enseignants vaut un préavis d’une grève,» dit la déclaration lue par Innocent Bahala Shamavu, Président de la Force Syndicale Nationale (FOSYNAT) en province du Nord-Kivu.

    Lire aussi Nord-Kivu : des enseignants menacent de boycotter la prochaine rentrée scolaire

    Dans leur déclaration, ces enseignants disent mettre en garde tout chef d’établissement, qui tentera de contraindre les enseignants à venir enseigner dès la prochaine rentée, afin de percevoir les frais de motivation. Ces derniers s’opposent également au comportement de certains gestionnaires d’écoles, qui exigent la dîme contrairement aux textes légaux.

    Museza Cikuru

    Share.

    Leave A Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.