L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dénonce une hausse «alarmante» du nombre d’attaque menées par les Forces démocratiques alliées (ADF); dans le Nord-Est de la RDC depuis le début de l’année. Selon le HCR, près de 200 personnes ont été tuées depuis janvier 2021 par ces rebelles ougandais.
Lors d’un point de presse tenu ce vendredi 19 mars 2021 à Genève, l’agence onusienne a noté qu’à la suite de ces attaque ; environ 40.000 personnes ont été déplacées dans le territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu; ainsi que dans des villages voisins de la province d’Ituri.
Babar Baloch, porte-parole du HCR, affirme qu’en moins de trois mois, les ADF auraient attaqué 25 villages. Le groupe rebelle aurait incendié des dizaines de maisons, et enlevé plus de 70 personnes. Ces chiffres s’ajoutent aux 465 Congolais tués dans des attaques attribuées aux ADF en 2020.
«D’une manière générale, les attaques et les violations généralisées des droits de l’homme; se poursuivent également dans d’autres parties de la province du Nord-Kivu. Les principales raisons de ces attaques seraient les représailles des groupes armés contre les opérations militaires; la recherche de nourriture et de médicaments, et les accusations portées contre les communautés de partager des informations sur les positions des ADF,» dit-il.
A la suite des dernières attaques, les personnes déplacées de force se sont ensuite réfugiées dans les villes d’Oicha, de Beni et de Butembo, dans le territoire de Beni. La majorité de ces déplacés internes sont des femmes et des enfants.
Les hommes préfèrent rester sur place pour protéger leurs biens, s’exposant ainsi au risque de nouvelles attaques. Avant cette récente vague de déplacement massif, le HCR estime que 100.000 personnes déplacées internes avaient déjà besoin de protection et d’aide pour trouver un abri à Beni.
Museza Cikuru