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    LAssemblée Nationale annonce le dépôt ce jeudi 8 juillet 2021, de la proposition de loi sur la congolité, qui réserve l’accès aux fonctions de souveraineté aux seuls Congolais nés de père et de mère.

    C’est le député national Nsimbi Pilulu qui l’a déposé, accompagné de Noël Tshiani, initiateur de ladite proposition.

    Selon Nsimbi Pilulu, cette loi est une réponse à la question de la double nationalité: «Nous avons choisi ce jour pour déposer la loi sur l’irrévocabilité de la nationalité Congolaise. Vous pouvez avoir 10 nationalités et vous ne perdez jamais la nationalité congolaise. Ce qui veut dire, la nationalité Congolaise est irrévocable,» dit-il.

    Mais l’accès aux fonctions «régaliennes» est  verrouillée: «Cette même loi donne certaines restrictions, en ce qui concerne l’accès aux fonctions régaliennes. Comme celle de Président de la République; c’est réservée uniquement aux Congolais de père et de mère,» soutient-il.

    Le député Nsimbi Pilulu affirme que 260 députés nationaux soutiennent déjà cette proposition de loi.

    «Ce matin, c’était déjà 260 députés. Les députés sont là, ils la soutiennent. Ceux qui ne sont pas Congolais de père et de mère, sentez vous à l’aise. Vous êtes des congolais. Mais ne peut être Président de la République, que celui de père et de mère. Comme aux Etats Unis d’ailleurs, » a-t-il déclaré, après le dépôt de cette proposition à Christophe Mbonso, président de l’assemblée nationale.

    Selon l’initiateur de cette loi, Noël Tshiani, ce verrouillage concerne toutes les fonctions stratégiques de l’État congolais. Il insiste sur le fait que même la Primature et le Parlement sont concernés.

    « La souveraineté de la RDC pour laquelle Patrice Lumumba est mort, ne se négocie pas. Ne peuvent accéder aux fonctions de souveraineté que les congolais nés des pères et mères congolais. La proposition de loi que nous avons faite consiste à verrouiller l’accès aux fonctions de souveraineté nationale, notamment à la Présidence de la République, l’Assemblée nationale, les ministères régaliens, l’armée et la police, l’administration de l’ANR, les hauts magistrats », a souligné Noël Tshiani ce jeudi.

    Disons que plusieurs personnalités, même au sein de l’Union sacrée de Félix Tshisekedi, se sont clairement opposées à l’idée de cette proposition de loi. Selon eux, l’actuel Chef de l’Etat veut, à travers cette loi, «éliminer toute concurrence» lors de la présidentielle de 2023.

    C’est le camp de Moïse Katumbi qui a semblé le plus préoccupé par cette loi. La nationalité de leur leader avait déjà fait l’objet des débats avant la présidentielle de 2018. Au sein de son «Ensemble pour la République», on estime que cette proposition de loi sur la nationalité vise à l’écarter de la course à la présidentielle de 2023.

    Mais en mai dernier, Moïse Katumbi avait rappelé que la question de la nationalité est déjà réglée par la Constitution. Il s’est opposé à cette proposition de loi : «S’il y a de l’injustice, nous allons le dénoncer, nous allons nous défendre. Et cette division ou mieux distraction, nous ne pouvons jamais l’accepter,» soutenait-il.

    Museza Cikuru

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