
Lui, l’ancien gouverneur du Sud-Kivu, celui du Nord-Kivu et d’autres personnalités ont reçu un ordre de mission signé par le directeur de cabinet du président de la République Néhémie Mwilanya.
Marcellin Cishambo qui, on le sait reste très proche du président congolais Joseph Kabila a été évincé de la tête de la province du Sud-Kivu par une motion de censure initiée par un député provincial. Motion jamais analysée depuis sa convocation par le ministre de l’intérieur à Kinshasa.
Le « Cubaka » du Sud-Kivu, comme on l’appelait au début de son mandat est particulièrement connu pour des relations qu’on dit conviviales avec les pays voisins dans la région des grands lacs. D’ailleurs jusqu’à la dernière minute, tout le monde ou presque à Bukavu disait que le raïs ne pouvait se défaire de son homme, celui qui « l’aidait à stabiliser les relations avec les voisins ».
Il est aussi connu comme le gouverneur qui a trop milité pour l’intégration de différentes minorités dans les institutions politiques et administratives du Sud-Kivu.
La célèbre phrase était « ne savez-vous pas que si Marcellin Cishambo n’était pas en province, le M23 pouvait aussi prendre le Sud-Kivu? » Une phrase que ses lieutenants répétaient tous les jours pour vanter ses qualités de diplomate.
Est-il à ce rythme le prochain Katumba Mwanke (ancien conseiller du président Kabila décédé dans un accident d’avion), du raïs Kabila pour la région des grands-lacs? Même si on ne sait pas trouver une réponse directe en ce moment, il est bien clair, que le président Joseph Kabila continue à avoir besoin de cet homme malgré les déboires avec sa famille politique, le PPRD.
Joseph Kabila , par ce geste démontre effectivement que même ,en retirant Marcellin Cishambo ,son ancien conseiller politique à la tête du Sud-Kivu ,il continue à le maintenir dans son petit cercle ,le cercle des caciques.
En attendant, personne ne peut prédire à quoi va ressembler l’avenir politique de cet homme qui a dirigé la province du Sud-Kivu des mains de maître durant 7 ans ,un record de longévité quand on connaît que depuis 2006,il était le troisième gouverneur à diriger à la destinée de sa chère province.
Ses détracteurs dans sa propre famille politique qui le voyait déjà fini peuvent commencer à trouver d’autres astuces pour conjuguer malgré eux avec cet autre homme du raïs! « Peut-être que le président Kabila a compris qu’il valait mieux à ses côtés que retranché loin de lui à plus de 2000km », commente un proche de cet ex gouverneur
Honneur-David Safari






