La coalition 14,un réseau (composé de quatre organisations lead à savoir l’observatoire de la parité, l’association des femmes Juristes Afejuco, Cafco et solidarité des femmes pour le développement intégral, Sofedi,) impliqué dans la problématique de la santé de la reproduction, a célébré ce 28 Septembre avec pompe à l’hôtel Horizon situé à Muhumba en commune d’Ibanda, la journée internationale de la dépénalisation de l’avortement.
Ceci avec un focus sur l’article 14 alinéa 2c du protocole de Maputo qui protégé les droits de reproduction des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé physique et mentale de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.
L’objectif de cette journée est d’informer le public sur l’évolution du cadre légal en Rdc en matière de la santé sexuelle et reproductive.
Trois temps forts ont été à la une de cette conférence-débat.
L’exposé du médecin coordinateur provincial du programme national de la santé de la reproduction Robert Nyamugaragaza sur la contraception et l’avortement.
Le représentant du partenaire stratégique et financier, Ipas-Rdc, a planché sur le protocole du Maputo. Une réalité Congolaise avec accent sur la promulgation dans le journal officiel congolais, de la charte Africaine de droits de l’homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique. Il a eu à développer les huit 8 thématiques abordées dans le protocole de Maputo pour le droit de la femme.
Le magistrat colonel Eyanga s’est appesanti sur les aspects juridiques et les droits des femmes dans cette problématique d’agression sexuelle, de viol, d’inceste.
Avant ces exposés, c’est le ministre provincial du Sud-Kivu qui a à la fois la santé, le genre, l’enfant, la famille et les affaires humanitaires et sociales dans ses attributions, Vincent Murhega Cibanvunya qui a présidé cette activité consacrée mondialement à la problématique des grossesses non désirées et des avortements clandestins à risque.
Pour le ministre de la santé, il était de son devoir de s’investir particulièrement dans la commémoration de cette journée de la dépénalisation des avortements des grossesses liées à l’inceste, aux viols et agressions sexuelles pour porter haut les efforts que la Rdc réalisés en matière d’accès aux soins de santé de la reproduction en faveur des femmes et filles congolaises.
Il n’a pas tari d’éloges envers l’association solidarité des femmes pour le développement intégral qui tient le lead de la coalition 14 grâce à sa collaboration avec le ministère de la santé sur cette question spécifique permettant de faire avancer les efforts dans les sens des attentes de nombreuses femmes du pays aussi bien sur le plan de droits que sur celui de la santé publique.
Le ministre s’est enfin félicité des progrès enregistrés au fil de temps dans ce domaine et qui sont dus principalement à la détermination selon lui des pouvoirs publics qui tiennent à réduire de manière décisive la mortalité et la morbidité dues aux avortements clandestins dans notre pays.
Les apports des participants, une centaine ont été enrichissants et l’intérêt porté à cette journée augure déjà des lendemains prometteurs.
“L’heure de la révolution de la santé sexuelle et de reproduction en Rdc: l’article 14 du protocole de Maputo” était le thème discuté ce 28 septembre 2018.
Baudry Aluma