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    La rentrée scolaire 2021-2022 devient de plus en plus hypothétique, à une semaine de la date prévue par le Ministre national de l’EPST, le 4 octobre 2021.

    Pour cause, des appels des syndicats des enseignants à la grève se multiplient à travers le pays.

    Quarante-huit heures après la sortie médiatique des enseignants de 4 provinces de l’Est, dont le Nord et le Sud-Kivu, le Tanganyika et le Maniema, des enseignants de Kinshasa se sont à leur tour prononcés contre la rentrée scolaire prévue ce lundi 4 octobre 2021 sur toute l’étendue du territoire national.

    Ceci est arrivé après le refus du Ministre de l’EPST, Tony Mwaba, de convoquer une commission paritaire devant tabler sur les conditions de vie de l’enseignant congolais.

    Comme ceux de 4 provinces, des enseignants de Kinshasa s’indignent contre leurs conditions de travail, et exigent le respect de l’accord de Bibwa.

    Lire aussi RDC: des enseignants de 4 provinces menacent d’entrer en grève dès la rentrée scolaire prévue le 4 octobre

    A l’issue d’une assemblée générale extraordinaire organisée au siège du Syndicat des enseignants des écoles catholiques SYNECATH à Kinshasa, ces professionnels de la craie, ont à l’unanimité convenu de ne pas reprendre le chemin de l’école ce lundi.

    Une façon pour eux de boycotter la rentrée scolaire de cette année, aussi longtemps que leur problème n’aura pas trouver des solutions adéquates.

    « Sur mandat des enseignants, décidons la non reprise du travail dans le secteur de l’EPST le 4 octobre prochain et demandons au gouvernement de reporter la date au lundi premier novembre pour lui permettre d’améliorer la qualité de la vie des enseignants et d’autre part donner un contenu à la gratuité de l’enseignement ; promise par le Président,» a déclaré Jean-Bosco PUNA, président national du SYNECAT.

    Celui-ci indique par ailleurs que des enseignants exigent la suppression des zones salariales, la réactivation des écoles désactivées « abusivement », la mise en retraite digne des enseignants, conformément aux textes légaux. Mais aussi, la rationalisation de la gestion de la mutuelle de santé des enseignants.

    Jean-Bisco Puna regrette constater que les revendications légitimes des enseignants ne préoccupent « nullement » l’attention du gouvernement de la République, alors que ces derniers ont accompagné la réforme de la gratuité pendant deux ans pour prouver leur bonne foi.

    L’exécutif national va-t-il répondre aux désidératas des enseignants pour permettre une rentrée scolaire apaisée ? Difficile pour l’instant de le savoir, mais il n’est pas du tout évident d’autant plus qu’à part ces enseignants, plusieurs autres syndicats ont des cas litigieux avec le gouvernement. C’est le cas notamment des infirmiers, médecins ou encore des agents de l’ordre judiciaire, qui n’ont toujours pas obtenu gain de cause.

    Judith Maroy

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