1er Juin 2010-1er juin 2019. Cela fait 9 ans depuis que le défenseur des droits de l’homme et coordinateur de l’organisation La Voix des Sans Voix (VSV) a été assassiné lui et son chauffeur dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Floribert Chebeya et Fidèle Bazana furent assassinés dans des conditions non élucidées jusqu’à nos jours. L’officier congolais, le général John Numbi est le premier suspect selon plusieurs défenseurs des droits de l’homme mais n’a jamais été inculpé.
Les acteurs sociaux et les organisations des droits de l’homme demandent au président de la république de s’impliquer pour que justice soit rendue à Cebeya. C’est le cas de l’Association Africaine pour les Droits de l’Homme (ASADHO).
«L’Asadho réclame l’arrestation de John Numbi pour rendre justice à Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Sans cela, pas encore de justice» indique son Coordonnateur sur son compte tweeter
Pour le major major Paul Mwilambwe, témoin oculaire du double assassinat de Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana, le général John Numbi est bel et bien l’auteur de ce double assassinat. Il l’a dit lors d’une interview avec nos confrères de RFI ce dimanche matin. Il souhaite donc être extradé pour qu’il témoigne de tout ce qu’il avait vu étant donné que le pays a un nouveau président à sa tête.
«J’ai choisi de m’exprimer aujourd’hui parce qu’il y’a changement de pouvoir. Je souhaites être extradé en RDC pour être auditionné par un juge congolais comme l’avait demandé l’ancien porte-parole du gouvernement Lambert Mende. Je confirme que l’auteur du double assassinat est le général John Numbi sous la bénédiction du Président Joseph Kabila. Le général John Numbi m’a beaucoup proférer de menaces de mort dans le cas où je continuais à confirmer ce que j’avais vu subir Floribert Chebeya tout en me confirmant que lui et le président Joseph devront s’occuper de me faire sortir du pays pour me protéger » indique le major Paul Mwilambwe.
Cette soif de justice est également exprimée dans la province du Sud-Kivu où différents défenseurs des droits de l’homme veulent voir clair dans ce dossier «qui est devenu une question d’Etat dans l’ancien régime ».






