Accès Humanitaire

    Entre janvier et septembre 2020, les autorités sanitaires provinciales rapportent un total de 6 140 cas de violences sexuelles dont 4 876 dans le Sud-Kivu et 1 264 dans le Maniema.

    On se retrouve donc à plus de 20 cas de viols par jour entre janvier et Octobre 2020 dans ces deux provinces. Un bilan très alarmant par rapport à l’année précédente, où l’ampleur des violences sexuelles était de 15 cas par jour sur toute l’année.

    C’est ce qu’on peut lire dans une note d’information de l’agence humanitaire OCHA parue de jeudi 29 octobre 2020 et dont copie est parvenue à Laprunellerdc.info.

    Pour ce qui est des soins, en moyenne 6 femmes sur 10 ont pu recevoir les soins post-viol fans le délai requis de 72 heures après l’incident. Ce qui signifie qu’environ 2 500 femmes risquent de trainer des séquelles de violences sexuelles sur le long terme, nous dit la note d’information.

    Ces risques vont des infections sexuellement transmissibles aux complications génitales, voire des grossesses non désirées.

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    En outre, il est aussi indiqué que plus de 8 sur 10 cas de viol sont des viols massifs commis lors des incursions par des groupes armés dans les zones de conflits intercommunautaires. Les femmes déplacées sont les principales victimes de viol par les groupes armés, soit pendant les mouvements de population, soit pendant que les femmes sortent du périmètre de sécurité à la recherche de la nourriture dans les champs.

    Les Hauts Plateaux de Fizi et Itombwe(Mwenga) sont les plus affectés puis vient le territoire de Shabunda où des cas de viol massif des femmes ont été rapportés dans la zone de santé de Mulungu à Kigulube, une zone totalement contrôlée par les miliciens Raia-Mutomboki.

    De l’autre côté du Maniema, la quasi-totalité des cas de viols sont enregistrés autour de Salamabila, avec les affrontements qui ont éclaté entre les FARDC et les maï-maï autour des carrières minières dans la commune rurale de Salamabila dans le territoire de Kabambare.

    OCHA indique par ailleurs, qu’en dépit de la prise en charge médicale, appuyée par l’UNFPA, en partenariat avec la DPS et les acteurs de protection à travers la mise à disposition des kits PEP (prophylaxie post exposition au viol); la grande difficulté reste l’acheminement des kits des bureaux de la DPS vers les centres de santé utilisateurs dans les zones à risque.

    Certaines des zones se retrouvent souvent en situation de rupture de stock de kits. Certaines victimes se trouvent confrontées à la distance qui sépare leur maison du centre de santé, par peur de s’exposer à de nouveaux risques de viols viols.

    Jean-Luc M.

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