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    Trois potentiels candidats à la présidentielle des élections qui sont prévues en décembre 2023 en RDC, ont exigé ce lundi 26 décembre, la recomposition « immédiate » de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

    Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et le Dr Denis Mukwege, l’ont dit dans une déclaration commune rendue publique, et consultée par Laprunellerdc.info.

    Selon ces trois personnalités, le régime en place semble concentrer les moyens de l’Etat dans la recherche « inquiétante » de conservation du pouvoir par la « fraude », dans un contexte caractérisé par le rétrécissement de l’espace démocratique, d’atteinte à la liberté de la presse, de musellement de la Société Civile, et des tentatives d’exclure les leaders de l’opposition de la course au sommet de l’Etat.

    Ces derniers expriment leur profonde inquiétude, sur le caractère « non-inclusif » du processus électoral. Pour Mukwege, Fayulu et Matata, il est « impératif » de mettre définitivement fin aux crises récurrentes de légitimité, ainsi que le manque d’indépendance de la CENI et de la cour constitutionnelle.

    «Il apparaît évident que le régime en place a confectionné un dispositif de fraude massive. Nous condamnons fermement l’insécurité généralisée qui gagne maintenant tout le pays et le raidissement primaire d’un régime en désespoir qui révèlent sa détermination à organiser des élections au rabais, qui lui seront favorables. Ainsi, tout candidat déclaré ou potentiel candidat Président de la République est menacé et/ou terrorisé,» fustigent-t-ils.

    En vue de créer les conditions optimales d’un processus électoral impartial, inclusif, crédible et apaisé sur l’ensemble du territoire, ces trois leaders exigent :

    1. La levée de l’Etat de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri;
    2. La sécurisation des élections, notamment au Sud-Kivu, Nord-Kivu, Ituri, Maï Ndombe et Kwilu;
    3. La recomposition immédiate de la CENI;
    4. La recomposition urgente de la Cour constitutionnelle;
    5. Le consensus autour de la loi électorale, des centres d’inscription d’électeurs et du calendrier électoral;
    6. L’arrêt de l’instrumentalisation de la justice et des services fiscaux contre les candidats déclarés ou les potentiels candidats Présidents de la République;
    7. Le respect de la Constitution sur la liberté d’expression, d’opinion, de réunion et de manifestations publiques;
    8. l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre du Sénateur Matata Ponyo Mapon, conformément à l’article 168 de la constitution.

    Matata, Mukwege et Fayulu, affirment qu’aucune « forfaiture électorale » ne passera en 2023, car la mobilisation du peuple sera totale pour sauver le pays « en danger ».

    Museza Cikuru

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