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    L’Organisation des nations unies a alerté ce vendredi sur les tueries et massacres qui se déroulent en RDC. Près de 1300 civils ont été tués et plus d’un demi-million des déplacés en quelques mois dans divers conflits entre groupes armés et les forces de sécurité.

    Dans un communiqué signé par la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, elle indique que le nombre de victimes a fortement augmenté ces dernières semaines.

    Trois provinces sont considérées par cette situation à savoir la province de l’Ituri, le Nord et le Sud-Kivu. Des provinces de l’est de la République. L’ONU parle de possibles « crimes contre l’humanité ou crimes de guerre ».

    Michelle Bachelet, relève le caractère généralisé et systématique de certaines des attaques contre des civils. Elle se dit consternée par ces attaques contre les civils innocents et par la réaction des forces militaires et de la police qui ont également commis de graves violations, y compris des meurtres et des violences sexuelles.

    « Plus de 400.000 personnes ont été déplacées dans le Nord-Kivu depuis septembre, tandis que 110.000 autres, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été déplacées par la violence dans le Sud-Kivu entre janvier et fin mai », note l’ONU.

    Elle la Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), comme le principal groupe armée qui opère en province de l’Ituri. Il est responsable des plusieurs tuéries dans cette province.

    Michelle Bachelet accuse la Codeco et d’autres combattants Lendu de poursuivre « une stratégie de massacres de résidents locaux, principalement Hema, mais aussi Alur, depuis 2017 », afin de contrôler les ressources naturelles dans la région.

    Selon l’ONU, entre octobre et fin mai, au moins 531 civils ont été tués par des groupes armés en Ituri, dont 375 depuis mars. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Police nationale congolaise (PNC) auraient également tué 17 civils au cours de la même période.

    Au Nord-Kivu, le lancement d’opérations militaires par les forces de sécurité et de défense en novembre 2019 a donné lieu à des représailles contre les populations civiles de la part du principal groupe armé, les ADF, qui ont tué d’octobre à fin mai au moins 514 civils. Les forces de sécurité ont fait près de 85 victimes.

    Au Sud-Kivu, au moins 74 personnes ont été tuées depuis octobre et au moins 36 femmes et enfants violés dans une recrudescence de la violence ethnique, alimentée par des discours haineux.

    Le communiqué note aussi que des dizaines de civils ont été tués au Kongo Central et à Kinshasa fin mars et avril lors d’opérations menées par les forces de sécurité contre des militants du groupe politico-religieux Bundu Dia Kongo (BDK).

    Avec VOA

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