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    «S’agissant du « Rapport Mapping » des Nations unies concernant les graves violations des droits de l’Homme commises en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003, il appartient aux autorités congolaises de se prononcer sur les suites qu’elles entendent y donner », c’est en tout cas ce que note la diplomatie Française sur la question du Mapping au cours d’un point de presse ce lundi 5 octobre.

    Le 1er octobre dernier était le dixième anniversaire du Rapport Mapping qui traite des crimes commis en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003 publié par le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

    Mais dix ans après, les recommandations de cette enquête ne sont pas appliquées.

    La société civile congolaise, rejointe par le prix Nobel de la paix 2018 le docteur Denis Mukwege, a appelé la communauté internationale à réagir pour faire juger les responsables de ces crimes.

    Qu’est-ce que la France a fait ou peut faire pour la mise en œuvre des conclusions du Rapport Mapping ?

    «La France est activement engagée en faveur de la lutte contre l’impunité en République démocratique du Congo et rappelle sa condamnation des exactions qui continuent d’être commises dans l’est du pays » explique-t-on.

    Au Conseil de sécurité des Nations unies, elle dit veiller à ce que la MONUSCO soit dotée d’un mandat exigeant dans ce domaine.

    La France dit avoir également encouragé l’adoption, au niveau des Nations unies et de l’Union européenne, de mesures restrictives contre des personnalités responsables de graves violations des droits de l’Homme.

    «Elle soutient l’action de la Cour pénale internationale, qui est saisie de la situation en République démocratique du Congo. Sur le plan bilatéral, notre pays travaille avec les autorités congolaises à consolider le secteur de la justice, notamment en matière de formation à travers un appui à l’Institut national de formation du personnel judiciaire et pénitentiaire (INAFORJ) » annonce la diplomatie Française sur le Mapping de l’ONU.

    Pour nombreux au pays et à l’étranger, le point de presse du 5 Octobre des autorités Françaises n’est pas explicite sur l’engagement de la France pour les suites du Rapport Mapping notamment.

    Certes, reconnaissent plusieurs, l’engagement de l’Etat de la RDC est primordial mais la France – membre du Conseil de Sécurité – devrait prendre une initiative forte à la suite de la résolution du 17 Septembre du Parlement Européen pour présenter les suites des recommandations Mapping en ce qui concerne notamment les suites Judiciaires ». L’union Européenne ayant fait sa part, les membres permanent du Conseil de Sécurité doivent agir maintenant, espèrent des défenseurs des droits humains.

    Jean-Luc M.

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    Un commentaire

    1. Omer Nsongo die Lema on

      Ce Rapport est un draft. Il revient au Conseil de sécurité de l’ONU de le valider pour lui donner la valeur juridique et judiciaire qui lui faut défaut.
      En plus, la composition du Conseil de sécurité est connue. Outre la France, en sont membres les États-Unis, la Russie, la Chine et la Grande Bretagne.
      Dire aux Congolais qu’il leur revient de faire de ce rapport ce qu’ils veulent, c’est quasiment se moquer d’eux d’autant plus que les panelistes ayant enquêté sur les violations commises en RDCongo de 1993 à 2003 ont été payés par les Nations Unies.
      Je recommande la lecture de l’article intitulé  » 10ème anniversaire. Rapport Projet Mapping : allez-y sans mêler Fatshi ». C’est dans ma page Facebook.

      Omer Nsongo
      Chroniqueur politique

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