« Pour le moment, nous ne sommes plus d’humeur à nous asseoir avec les responsables des autres confessions religieuses pour le choix d’un candidat pour la présidence de la Commission électorale. »
Cette affirmation est de l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambogo, lors d’une interview accordée au journal catholique « La Croix ». Il répondait à la question du journaliste qui voulait savoir si les catholiques allaient retourner à la table de négociation avec les autres confessions religieuses pour le choix du président de la CENI.
Ambongo laisse entendre que certains responsables des confessions religieuses s’étaient réunis, moyennant de l’argent, pour faire une déclaration qui prétendait que six confessions religieuses contre deux avaient trouvé un candidat pour la présidence de la CENI.
« Quand nous avons eu cette information, nous avons convoqué une conférence de presse pour informer l’opinion de la fraude. Les responsables religieux qui ont été corrompus ont écrit à la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda pour dire que les confessions religieuses avaient fait leur choix qui s’est porté sur Ronsard Malonda », dit-il.
Le cardinal explique qu’après avoir eu cette information, ils ont écrit officiellement à la présidente de l’Assemblée nationale. Il l’a ensuite appelée et c’est l’ancien président Joseph Kabila qui avait décroché le téléphone. « Je lui ai chargé de transmettre notre message à Madame Mabunda et il l’a fait puisqu’elle m’a rappelé ».
Mais, avait-il constaté, que Mabunda n’avait pas tenu compte de leur message. « Nous avons perçu son attitude comme un profond mépris. Finalement, le président de la République, Félix Tshisekedi a bloqué la candidature de Ronsard Malonda », fait-il savoir.
Le cardinal trouve que la question du choix du président de la CENI est un petit problème créé par les politiques qui ont influencé les confessions religieuses. Il estima aujourd’hui que la question reste de fond, celle de la nécessaire réforme du processus électoral.
Thomas Uzima