Corneille Naanga, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’a pas voulu s’attarder à répondre aux sanctions américaines lui infligées avec d’autres membres de la CENI en raison notamment «de leur implication dans une corruption importante liée au processus électoral ».
Devant l’insistance des journalistes venus très tôt à l’hôtel Ihusi de Goma, où il était logé, Naanga n’a pas préféré s’exprimer devant les caméras. «Quelles sanctions, je ne suis pas américain !» a-t-il dit en se rendant vers son véhicule.
La même réponse a été reprise au tarmac de l’aéroport international de Goma alors qu’il prenait son avion pour le Grand-Nord de la province du Nord-Kivu où il va pour évaluer le processus électoral avec les législatives nationales et provinciales prévues le 31 mars prochain.
Pour rappel, dans une annonce faite ce vendredi 22 février 2019 par le département d’Etat américain, plusieurs personnalités congolaises viennent de s’ajouter au nombre des personnalités sous sanctions des États-Unis.
Il s’agit de Corneille Nangaa président de la CENI son vice-président Norbert Basengezi Katintima. Sur la liste s’ajoutent Marcellin Mukolo Basengezi, conseiller de Corneille Naanga, Aubin Minaku, ancien président de l’Assemblée nationale et Benoit Lwamba, président de la Cour constitutionnelle.
Les États-Unis accusent ces personnes de s’être « enrichies par la corruption ou ont dirigé ou supervisé des actes de violence à l’encontre de personnes qui exercent leur droit de réunion pacifique et leur liberté d’expression ou en raison de leur implication dans une corruption importante liée au processus électoral ».