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    Après trois jours d’intenses travaux, l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et ses partenaires du secteur public et privé, viennent de se doter d’un plan d’activités à mener pour booster l’économie et le développement de la République Démocratique du Congo à travers l’agriculture, d’ici 2023.

    Tenus au site de Kalambo, en territoire de Kabare au Sud-Kivu, de mercredi 23 à ce vendredi 25 février 2022, ces travaux ont réuni acteurs étatiques et plusieurs partenaires publics et privés intervenant dans l’agriculture, avec la participation d’une délégation du Cabinet du Président de la RDC. Occasion pour l’IITA et ces partenaires impliqués de planifier les activités qui devront être exécutés dans le domaine de l’agriculture avec objectif d’atteindre des résultats d’ici un an.

    Il a été également question pour les participants à cette retraite de planification, de discuter sur le renforcement des capacités et de gestion du développement local dans le but de développer les capacités techniques, organisationnelles, institutionnelles et communautaires, pour une bonne gestion du développement local.

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    Mais aussi développer des stratégiques pour stimuler les investissements afin de conduire une transformation agricole axée sur le marché, à travers une collaboration entre l’état congolais et le secteur privé. Tout ceci selon l’IITA, pour matérialiser la vision du chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, qui vise à ce que l’agriculture soit le centre de développement de la RDC.

    Pour ce qui est des priorités de la croissance de l’agriculture de la RDC, les participants ont évoqué six actions à mener :

    Action 1 : Programme de Développement Local des 145 territoires (PDL-145T) : Élaboration de la chaîne de valeur en RDC suivant le modèle de l’agenda de transformation agricole (ATA) du Nigeria.

    Action 2 : Mobilisation des ressources et restructuration du projet agricole financé par la Banque Africaine de Développement (BAD).

    Action 3 : (i) Cartographie et coordination des projets agricoles financés par la BAD, le Fond International du Développement de l’Agriculture (FIDA) et la Banque Mondiale (BM) ; (ii) Assurer leur lien et contribution aux activités du PDL-145T.

    Action 4 : Renforcer les capacités de gestion du développement local, dans le but de développer les capacités techniques, organisationnelles, institutionnelles et communautaires pour une bonne gestion du développement local (Accent mis sur les jeunes et les femmes).

    Action 5 : Développer des partenariats stratégiques pour stimuler les investissements afin de conduire une transformation agricole axée sur le marché (Gouvernements étatiques et locaux, Collaboration interministérielle, Secteur Privé et Groupes d’agriculteurs et société civile).

    Action 6 : Augmenter et étendre les chaînes de valeur performantes sur toute l’étendue de la RDC et faire le suivi et évaluation et mesurer les impacts (sécurité alimentaire, nutrition et emploi).

    L’IITA et ses partenaires publics et privés ont manifesté leur souci de voir ce projet réussir, et ont défini des stratégies à mettre en place afin que la République Démocratique du Congo soit classée dans l’avenir parmi les pays où l’agrobusiness est une réalité.

    «Nous voudrons avoir les résultats d’ici deux ans donc 2023 il faut que nous puissions avoir des résultats qui puissent nous permettre de faire une planification de long terme qui va faire du Congo le grainier de l’alimentation en Afrique,» a indiqué le Dr Nteranya Sangina, Directeur Général de l’IITA.

    IITA
    Atelier de l’IITA

    Pour le Dr Nteranya Sangina, ce qui sera fait pendant les deux ans ne sera pas différent de ce qui se passe ailleurs comme au Nigeria et au Kenya. Pour lui, la RDC devra être un pays où l’agriculture sera tout simplement source de la sécurité alimentaire.

    «Cette agriculture devra générer de la richesse et de l’emploi aux jeunes. Nous avons un temps court pour le faire,» a-t-il laissé entendre.

    Le Directeur Général de l’IITA indique que son Institution et ses partenaires disposent des moyens intellectuels et humains qui seront mis en œuvre pour que ce travail soit exécuté tel qu’il faut. Il sera également question selon lui, de mobiliser d’autres partenaires pour que d’autres fonds soient trouvés en complément au montant de 5,8 millions de dollars américains reçu du Gouvernement congolais, pour une meilleure exécution de ce gigantesque projet pour la nation.

    Procédant à la clôture de ces travaux, Apollinaire Biloso, Directeur de cabinet du Ministre national de l’Agriculture, a félicité tous les participants pour les efforts consentis durant les trois jours, pour doter le pays d’un plan pour développer l’agriculture.

    « Ce plan va placer la RDC parmi les pays le plus puissants de l’Afrique » a-t-il laissé entendre, rassurant que ce plan va permettre que dans les dix ans à venir, le Congo soit capable de nourrir la moitié de l’Afrique.

    Bertin Bulonza

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