L’archevêque de Bukavu François-Xavier Maroy durcit les mesures d’accès aux infrastructures de l’église catholique au courant de la campagne électorale pour les élections de décembre 2018.
Dans un communiqué de l’archevêque de Bukavu rendu public par la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) ce jeudi 25 octobre 2018, le prélat catholique demande qu’à partir du premier novembre toutes les structures et les espaces de l’église Catholique ne soient plus mis à la disposition de qui ce soit (candidat,…) jusqu’à la tenue des élections tant attendues par toute la population congolaise.
Maroy justifie cette décision par des signes avant-coureurs qui créent déjà «quelques difficultés » à l’église. Celui-ci constate que le comportement du politicien congolais de 2006 et 2011 n’a pas évolué d’où la prudence de l’église Catholique surtout comme « on y mêle la nouveauté de la machine à voter » lit-on.
« Ainsi, je vous écris pour vous rappeler que : Nous ne prenons aucune responsabilité de diriger les bureaux ou gérer le matériel prévus pour les élections, même si nous mettons à la disposition de la CENI nos infrastructures pour le déroulement des scrutins 2018 ;Nous ne louons pas nos salles polyvalentes aux Partis politiques pour y organiser la campagne électorale car le risque de ne pas donner satisfaction à tous est grand au vu du nombre incalculable des partis ou des regroupements politiques et leurs alliances ; Nous n’acceptons pas non plus que les espaces de l’église et des écoles servent des lieux de rassemblements ou d’affichage des photos et autres insignes de publicité en raison de notre neutralité et du caractère apolitique de l’Eglise catholique. Nous savons que la Campagne électorale proprement-dite durera un mois et commencera le 21 Novembre 2018. Mais, puisque, ses signes avant-coureurs nous créent déjà quelques difficultés, je demande qu’à partir du 1er novembre 2018, toutes nos structures et nos espaces ne soient plus mis à la disposition de qui ce soit jusqu’à la tenue des élections tant attendues par toute la population congolaise et pour lesquelles nous poursuivons la chaîne de prière jusqu’au 31-12-2018. » écrit François-Xavier Maroy.
Si cette décision de l’église paraît compréhensible, elle peut tout de même impacter négativement sur la campagne des candidats à faible revenue qui ne savent pas payer le prix des salles de Bukavu et qui ne bénéficient que des enceintes de l’église Catholique et d’autres confessions pour échanger avec la population.