La procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) ,met en garde quiconque incite à commettre des violences massives et promet une poursuite des auteurs devant la cour pendant cette période électorale en République démocratique du Congo.Cette mise en garde est contenue dans la déclaration Fatou Bensouda, au sujet des récentes violences préélectorales signalées en RDC.
Dans sa déclaration, Fatou Bensouda demande aux dirigeants politiques de la Rdc de veiller a ce que le processus se déroule dans le calme et ce qu’eux mêmes, leurs partisans et sympathisants s’abstiennent de toute violence avant ,pendant et après les élections.
“Quiconque incite à commettre des violences ou y participe notamment en ordonnant, sollicitant ou encourageant des crimes relevant de la compétence de la CPI ou en y contribuant de toute autre manière est passible de poursuites devant la Cour. Nul ne doit douter de ma détermination à enquêter sur de tels crimes et à en poursuivre les auteurs lorsque les conditions telles que définies par le Statut de Rome sont réunies.” dit la procureur dans la déclaration
Elle lance un appel à la retenue à toutes les parties prenantes aux élections pour éviter les violences durant cette période cruciale où le pays attend une première passation pacifique du pouvoir entre le président sortant et le nouveau président élu.
“Je veux réitérer mon appel lancé au peuple congolais, et plus particulièrement aux autorités, aux acteurs politiques, aux partisans et sympathisants, de tout faire pour prévenir et éviter tout comportement de violence criminelle contraire au Statut de Rome, en tout lieu et en tout temps. La violence n’est pas une option” ajoute-t-elle.
Le procureur de la Cpi dit être préoccupée par les tensions croissantes sur le territoire de la République Démocratique du Congo (« RDC ») et par le risque d’une escalade de la violence, qui pourrait déboucher sur la commission de crimes graves relevant de la compétence de la Cour Pénale Internationale.
Notons que durant cette campagne électorale en république démocratique, plusieurs cas de violations graves de droits de l’hommes ont été signalées contre les candidats de l’opposition de la part des forces de sécurité, selon l’organisation Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ). Cette déclaration de la CPI a été rendue publique ce jeudi 20 décembre 2018.
Adonis Lubambo