Les réactions se multiplient après le prix Nobel de la paix 2018 attribué au médecin directeur de l’hôpital de Panzi le vendredi 5 octobre 2018.
Des hommages rendus à « l’homme qui répare les femmes » non seulement par ses compatriotes Congolais mais aussi ses différents admirateurs et soutiens de par le mode.
Laprunellerdc.info a lu quelques hommages des personnalités et autres citoyens du monde et vous en propose quelques-uns.
D’abord, c’est le Français Pierre Yeremian qui écrit à son frère, un évangélique, parlant du changement qui est en marche.
« Denis MUKWEGE , Prix Nobel de la Paix 2018 _ ça vient de tomber en direct d’Oslo ! Whaou !! Un grand frison ! Un choix judicieux et crucial. Une reconnaissance mondiale pour le portevoix de toutes les victimes de violences sexuelles. Nous sommes émus, nous sommes fiers ! En RDC rien ne sera plus comme avant ! Longue vie au Professeur MUKWEGE . Le changement est en marche. Un chrétien, un pasteur évangélique, Nobel de la Paix .Quel témoignage, un Chirurgien hors pair qui a sauvé 40 000 victimes et dont l’exemple inspire la planète. Denis, on t’aime très fort » écrit-il quelques minutes après l’annonce du Nobel.
Une autre Française vivant aux Philippines a du profond respect pour le docteur Mukwege. Geneviève Braun écrit sur Facebook : « Ce gynécologue est un homme comme il en existe très peu, c’est un homme dans toute sa splendeur, son travail il le fait avec son cœur, il n’a pas attendu la notoriété, comme certains hommes politiques .Les femmes dont il s’est occupé et celles qui vont suivre, grâce à son équipe lui doivent leur renaissance. Merci pour toutes ces femmes Docteur ».
Sur sa page Facebook, le chanteur international Suisse Philippe Decourroux écrit à son ami et frère Denis Mukwege avec qui il a été dernièrement à Panzi dans un concert pour sensibiliser les hommes à respecter les femmes.
« Notre ami, notre frère, DENIS MUKWEGE,
PRIX NOBEL DE LA PAIX 2018 ! Cette nouvelle est accueillie par tous les proches de Denis avec des cris de joie et des larmes de reconnaissance ! Je ne trouve pas de mots pour décrire les sentiments d’ivresse intérieure que je vis en ce moment. Il y a quelques semaines, nous étions pour la troisième fois chez Denis dans son hôpital de Panzi. Nous prenions bien plus encore conscience de la démesure de son combat, de la charge colossale pesant sur ses épaules mais également des pressions, des menaces et de l’intimidation auxquelles il est confronté quotidiennement. Nous réalisions combien sa vie, fondée sur la Vérité de la Parole de Dieu et la foi en Jésus-Christ, est la démonstration tangible de l’amour et de la force surnaturelle que Dieu donne à l’homme qui met sa confiance en Lui. Mais parfois la charge devient trop lourde et les forces viennent à manquer. C’est dans l’un de ces moments plus particulièrement difficiles que nous nous sommes trouvés aux côtés de Denis. Unis ensemble dans la prière, nous avons alors vécu, par la grâce de Dieu, un temps de rafraîchissement et d’encouragement particulier. Un vent d’espérance et de confiance a balayé la peur et le découragement. Aujourd’hui, ce Prix Nobel mille fois mérité démontre la reconnaissance planétaire du travail de titan de « L’homme qui répare les femmes ». Mais pour Denis et ses proches, il constitue avant tout le plus magnifique gage de la grâce offerte par Dieu en récompense à la fidélité de Ses enfants. Car ce prix, bien au-delà du combat d’un homme, cristallise aujourd’hui l’espérance de tout un peuple dans la souffrance. Un peuple cher à notre cœur. Un peuple que nous aimons et que nous continuerons à soutenir de toutes nos forces. Kwa nguvu yake » écrit Decourroux.
Ces hommages viennent se joindre aux centaines de milliers d’autres venus des diverses personnalités mondiales, Africaines et surtout Congolaises, quelques heures après l’annonce de l’octroi du prix Nobel au docteur Mukwege et à Nadia Murad.
Pour rappel, Denis Mukwege et l’Irakienne Yézidie Nadia Murad ont été récompensés en recevant le prix Nobel de la paix 2018 pour « leurs efforts pour mettre fin à l’usage de la violence sexuelle comme une arme de guerre».
Denis Mukwege, gynécologue, soigne les femmes violées en République démocratique du Congo (RDC), et Yézidie Nadia Murad est une ex-esclave sexuelle du groupe État islamique. Le médecin Directeur de l’hôpital de Panzi avait dédié cette reconnaissance à toutes les femmes survivantes des viols et autres atrocités dans le monde.