Accès Humanitaire

    Le Vice-Ministre de la Justice, Amato Bayubasire, a ouvert ce mardi 21 septembre 2021 à Kinshasa, l’atelier sur les mécanismes de mise en œuvre de l’arrêté interministériel sur les prestations de santé en établissement pénitentiaire, afin de dégager des pistes de solution, pour une bonne prise en charge des personnes détenues dans les prisons de la RDC.

    Dans son allocution, le Vice-Ministre a fait savoir que cet atelier s’inscrit dans la cadre de la politique d’humanisation des conditions de vie des personnes privées de liberté dans les prisons, à travers des efforts fournis par le Gouvernement de la RDC, pour se conformer aux standards des Nations Unies pour le traitement des détenus.

    Celui-ci déplore le fait que depuis des années, les conditions sanitaires et hygiéniques de la plupart des prisons de la RDC laissent à désirer, alors que la prison devrait être un lieu om le temps de la détention est mis à profit pour obtenir l’amendement du détenu et préparer sa réinsertion dans la communauté.

    «Nonobstant des dispositions et l’existence d’un plan national pour la santé universelle, force est de constater que les centres de santé des établissements pénitentiaires de la RDC échappent au système national de la santé publique. A cela, il faut ajouter cette absence de continuité du service public sanitaire en milieu carcéral, qui fait que les personnes vivant avec le VIH ou avec des maladies infectieuses telles que la tuberculose, ainsi que les toxicomanes, ne bénéficient pas des facilités prévues par l’Etat congolais,» affirme Amato Bayubasire.

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    Le Vice-Ministre de la Justice reconnait que ces défaillances sont à l’origine de beaucoup de cas de décès dans les établissements pénitentiaires.

    «Les dernières images montrant plusieurs personnes dans les prisons de Kabare et Kalehe au Sud-Kivu, en situation sanitaire et nutritionnelle précaire n’ont pas manqué d’interpeler toute conscience éprise d’humanité […] C’est pour cela, et en collaboration avec la Monusco, que notre département ministériel a voulu organiser cet atelier, afin que nous puissions dégager des pistes de solutions, pour la mise en place d’un mécanisme de mise en œuvre de cet arrêté interministériel, de prise en charge des personnes détenues dans les prisons de la RDC,» explique-t-il.

    Le Vice-Ministre Amato Bayubasire promet par ailleurs que le moment venu, un contrôle des services appropriés sera effectué, sur l’utilisation des fonds décaissés par le Gouvernement, pour la prise en charge sanitaire et alimentaire des détenus.

    «Tout en rappelant la responsabilité partagée entre le Gouvernement central et les gouvernements provinciaux dans la gestion nutritionnelle et sanitaire des prisonniers, je profite pour m’adresser encore une fois au Secrétaire général à la Justice, ses services pénitentiaires, les Chefs de division et Directeurs des prisons, afin de se rassurer que le peu de moyens financiers et médicaments mis à la disposition des prisons par le Gouvernement congolais, sont gérés au profit des véritables prisonniers, dans les prisons.  Dans les jours qui viennent, chacun devra justifier de l’existence des magasins de nourriture et d’une pharmacie à la hauteur des moyens reçus dans sa juridiction,» promet-t-il.

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    Signalons que les représentants des Gouverneurs, ministres provinciaux de la Justice et de la Santé, les Chefs des divisions provinciales de la Justice, les Médecins chefs de zone et Médecins Directeurs des prisons de 4 provinces [Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema], prennent également part par visioconférence, à ces assises de 3 jours qui se tiennent à l’hôtel Béatrice de Kinshasa.

    Museza Cikuru

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