En plus du manque de nourriture et des soins de santé adéquats qui est un problème général des maisons carcérales du Sud-Kivu, la Prison de Kabare fait face au manque d’eau.
C’est en tout en cas ce que révèle la Commission Provinciale des Droits de l’Homme (CNDH) dans une dépêche parvenue à Laprunellerdc.info ce samedi 30 mai 2020.
Alors qu’un prisonnier est décédé le 26 mai dernier à Kabare par manque de nourriture dans la prison de Kabare et 6 autres détenus en état de gastro-entérite grave, la CNDH révèle que le détenu en question avait également fait 3 jours sans boire de l’eau.
«A côté de cette situation alimentaire déplorable se posent des problèmes hygiéniques et sanitaires sans nom. La personne décédée avait déjà passé trois jours sans boire suite à l’absence d’eau dans cet établissement pénitentiaire », révèle Patience Bengehya, Coordonnateur Provincial de la CNDH Sud-Kivu.
Il faut dire que selon la CNDH, 260 détenus dont 10 enfants et 14 femmes accompagnées de 2 nourrissons sont actuellement à la Prison Centrale de Kabare.
Parmi ces personnes privées de liberté on compte 114 prévenus et 136 condamnés ainsi que 6 enfants en placement provisoire et 4 en placement définitif.
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Bien que n’ayant pas enregistré de décès dû à la faim cette année, la prison centrale de Bukavu est tout aussi en danger si rien n’est fait dans la plus grande urgence, explique la CNDH.
Avec sa population carcérale de 1685 personnes au 26 mai dont 45 enfants et 37 femmes accompagnées de 8 nourrissons, cette prison ayant une capacité d’accueil de 500 personnes nécessite une attention encore plus particulière en cette période où la province est frappée par la pandémie de la Covid-19.
En conclusion : il y a risque de perte des vies humaines de suite de la famine dans les prisons de la province du Sud-Kivu.
Jean-Luc M.