Seulement quarante-et-une personnes ont déjà été libérées dans le cadre du désengorgement des milieux carcéraux dans la Prison Centrale de Bukavu au Sud-Kivu. C’est la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Bureau de Représentation provinciale, qui alerte sur le surpeuplement de cette maison carcérale alors que des cas de Coronavirus se multiplient dans la province.
Selon Patience Bengehya, son Coordonnateur provincial, bien que n’ayant pas enregistré de décès dû à la faim cette année, la prison centrale de Bukavu est tout aussi en danger si rien n’est fait dans la plus grande urgence.
«Avec sa population carcérale de 1685 personnes au 26 mai dont 45 enfants et 37 femmes accompagnées de 8 nourrissons, cette prison ayant une capacité d’accueil de 500 personnes nécessite une attention encore plus particulière en cette période où la province est frappée par la pandémie de la Covid-19 », explique-t-il.
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Les autorités judiciaires sont appelées à mettre réellement en applicationn les mesures préventives contre la propagation de la Covid-19 dans les milieux carcéraux, telles que prises au niveau national, en envisageant notamment le désengorgement possible.
«Dans le cadre de ces mesures citées, le BRP de la CNDH au Sud-Kivu n’a noté que 41 personnes libérées de la prison centrale de Bukavu.» dit la dépêche.
Plus de 70% de la population carcérale de la prison centrale de Bukavu, est constituée des personnes en détention provisoire, dont nombreux pour des faits bénins, rappelle la CNDH.
Jean-Luc M.