Prison Centrale de Bukavu: 325 sur les 1902 prisonniers souffrent de la malnutrition sévère et aiguë (Mamy Masimane) | La PrunelleRDC

Sur 1902 détenus de la prison centrale de Bukavu jusque au 23 octobre, 325 souffrent de la malnutrition aiguë et sévère dont 22 tuberculeux. Cette précision est de Mamy Masimane, chef de division du genre Femme Famille et Enfant au cours d’une conférence débat organisée ce 26 Octobre 2019 en marge de la célébration de la journée mondiale de l’alimentation.

Mamy Masimane déplore la situation dans laquelle se trouve les détenus de la prison centrale de Bukavu, alors qu’ils ont droit à la santé en tant que prisonniers. La situation des détenus de la prison centrale est la plus alarmante.

Avec une population carcérale de 1902 dont 1659 en observation, la Prison Centrale de Bukavu compte 47 femmes et 11 nourrissons. 47 mineurs dont deux jeunes filles. De ce chiffre, 325 souffrent de la sous-alimentation aiguë et sévère dont 22 tuberculeux. 1 seul malade est admis à l’Hôpital Général de Référence de Bukavu.

« A la date du 23 octobre, il avait 1902 prisonniers, 1659 prisonniers qui étaient dans l’observation ou dans la grande cour. Il y avait aussi un total de 47 femmes et parmi ces femmes il y’a 11 nourrissons. Ce sont des femmes qui sont venues avec leurs bébés et d’autres ont accouché là-bas. L’âge de ces enfants varie entre 2 mois et 3 ans. C’est une situation très choquante et parce que ces enfants sont aussi soumis à une alimentation comme des adultes et une alimentation qui est rare…On s’est rendu compte que dans la prison il y a 325 malades qui souffrent de la malnutrition aiguë et sévère et il avait 22 qui souffrent de la tuberculose. Et tous sont abandonnés à leur triste sort et sans manger » se désole Mamy Masimane.

Avec 48% de la population de la province qui souffrent de la malnutrition, Mamy Masimane estime que cela donne l’impression que « les acteurs affectés dans ce secteur ne font rien de palpable sur le terrain ».

Elle regrette par ailleurs que plusieurs organisations non gouvernementales  soient financées pour intervenir dans ce domaine pourtant chaque jour les prisonniers meurent à cause de la famine.

«Ce qui est très choquant c’est de voir que dans la prison centrale il y a des nourrissons, des femmes allaitantes et des mineurs qui sont soumis à une alimentation comme des adultes. Une alimentation qui n’est pas saine. C’est une situation très choquante est étonnant de voir un partenaire se désengager de prendre en charge les malades à la prison centrale sans prendre des mesures de prévention » s’indigne Mamy Masimane.

Notons que le monde célèbre le 16 octobre de chaque année, la journée mondiale de l’alimentation. Dans le cadre de la célébration de cette journée, l’Institut Français de Bukavu a organisé une  conférence-débat autour de la sous-alimentation au Sud-Kivu avec les partenaires qui interviennent dans ce domaine et les membres du gouvernement.

Le thème mondial pour cette année est «agir pour l’avenir, une alimentation saine pour un monde sans gain ». Ce thème concerne aussi la prison centrale de Bukavu.

Irenge Bagenda Ibag

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