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    Des flux estimés à plus d’un million de dollars, dont une partie est suspectée d’avoir servi à l’effort de guerre aux confins du Sud-Kivu ont été identifiés par le renseignement congolais et le FBI.

    Washigton et Kinshasa estiment que près d’1,5 million de dollars ont pu ainsi transiter, depuis 2020, jusqu’aux hauts plateaux du Sud-Kivu.

    Les enquêteurs ont pu identifier certains intermédiaires, comme un employé de l’ambassade de la RDC au Burundi, ou encore un certain John Mukiza, salarié pour le compte de l’organisation de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) et frère du général Charles Bisengimana qui officie au sein de la Police nationale congolaise (PNC).

    Côté congolais, on retrouve aussi le docteur Lazare Sebitereko, recteur de l’université Eben-Ezer de Minembwe, et l’un des fondateurs de l’ancien groupe armé banyamulenge des Forces républicaines fédéralistes (FRF, dont a été membre Makanika).

    D’après des documents comptables de la MPA consultés par Africa Intelligence, le magazine d’investigation ayant publié cet article,  l’association perçoit en moyenne un peu plus de 40 000 dollars par mois de la part de ses adhérents ; sans compter les sommes collectées à travers un réseau de mutualités banyamulenge, disséminées en Europe, en Australie, au Canada et dans la sous-région. Chaque adhérent est incité à participer via de petites sommes, comprises entre 20 et 50 dollars. Refuser, c’est prendre le risque de pressions sociales, voire d’être exclu de la communauté.

    La distribution des collectes est supervisée par l’association Gakondo. Dirigé par le Belge Félix Nyirazo Rubogora, cet organe, créé il y a moins de deux ans, chapeaute l’ensemble des mutualités banyamulenge dont les principaux contributeurs font partie de la MPA.

    En désaccord avec Gakondo, la MPA va prendre ses distances et dispose à ce jour de plus de 7000 membres et a une structure sophistiquée.

    Le maillage local de MPA aux Etats-Unis se compose de plus de 70 représentants, du Kansas au Texas, en passant par le New Hampshire. Les autorités congolaises les soupçonnent en outre de disposer de « cellules » à Goma, Uvira, Bujumbura et Nairobi, toutes distinctes des mutualités banyamulenge gérées par Gakondo et opérant indépendamment. L’ensemble est dirigé depuis Dallas, au Texas, par la présidente de MPA, Adèle Kibasumba Ndaba, et son vice-président, Jean de Dieu Ndarahuye Irankunda.

    Lire aussi L’organisation Mahoro Peace accusée de financer les milices Banyamulenge

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