Un total de 36.500 ménages du Sud-Kivu vont bénéficier des semences améliorées de manioc, à travers l’Institut International pour l’Agriculture Tropicale (IITA); dans le cadre du Projet Intégré de Croissance Agricole (PICAGL).
Cette annonce a été faite par le Coordonnateur provincial du PICAGL, Jean Damas Bulubulu; au cours d’une cérémonie de lancement officiel de la coupe et la dissémination des boutures de manioc; intervenue ce mardi 16 février 2020 à l’Institut des Techniques Agricoles et Vétérinaires (ITAV/Mushweshwe), dans le territoire de Kabare.
Au cours de cette cérémonie, Ir Lambert Lutete, chargé de l’Agronomie et recherche appliquée à l’IITA; a indiqué que cette opération de coupe et dissémination des boutures était la plus attendue; pour permettre aux bénéficiaires du projet PICAGL d’avoir des semences améliorées capables de résister aux maladies qui attaquent régulièrement le manioc au Sud-Kivu.
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Il a fait savoir que les statistiques disponibles font état d’une dépendance des ménages du Sud-Kivu vis-à-vis des pays pays voisins dans ce secteur; d’où l’avènement du PICAGL pour relancer l’Agriculture.
«La première chose qui nous préoccupe c’est l’indépendance du manioc et le Riz en accédant aux semences ici chez nous. Le grand problème que nous avons au Sud-Kivu, c’est les différentes maladies et insectes qui affectent les cultures; et nous voulons qu’il y ait accès à des variétés qui puissent résister à ces maladies, » a-t-il dit.
Lambert Lutete a fait savoir que les variétés qui seront distribuées ont été proposées par les agriculteurs eux-mêmes; après une certification des chercheurs qui ont mené des études sur le manioc.
«Depuis que PICAGL est là, nous ne étions encore dans la recherche des meilleures variétés; et aujourd’hui nous avons des boutures pour faire le champ de production, » a renchérit Lambert Lutete
Pour sa part, Marcellin Amani Bahaya, Ministre provincial de l’Agriculture, pêche et élevage, qui a présidé la cérémonie; estime que c’est une étape vers la réussite du projet. Pour lui, c’est un pas qui rassure que désormais les agriculteurs qui constituent le moteur de l’agriculture au Sud-Kivu; peuvent faire le champ de production sans contrainte, compte tenu des variétés qui seront distribuées.
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«L’ITAV/Mushweshwe était retenu comme agri-multiplicateur des boutures de manioc. Ici nous sommes là pour le lancement de la coupe et dissémination de ces variétés de manioc améliorées. Parmi les chaînes de valeur qui étaient retenues, nous avons le manioc. L’objectif était d’abord de multiplier les semences pour que nous puissions arriver à les distribuer. Nous devons aujourd’hui rassurer les habitats du Sud-Kivu; que la phase tant entendue est arrivée. Nous avons compris que notre agriculture est affectée par beaucoup de défis dont la dégénérescence des semences. Et nous avons pensé qu’il était temps de multiplier certaines variétés qui sont résistantes aux différentes maladies qui sont dans la zone,» a soutenu le ministre Marcellin Bahaya.
Il en a profité pour lancer un appel à la patience, aux habitants du Sud-Kivu qui voudrait voir directement l’impact du projet PICAGL. Le ministre a rappelé que ce dernier n’est pas un projet d’urgence; mais plutôt de développement, et son impact ne peut se sentir que quand les ménages s’engageront activement dans l’agriculture.
«Aujourd’hui beaucoup des gens se posent la question de savoir où sont les résultats du PICAGL; mais nous pouvons juste demander à la population de prendre leur mal en patience; car c’est aujourd’hui que nous commençons à distribuer les meilleures semences dans les ménages, » ajoute-t-il.
Après Mushweshwe, la délégation du ministère et du PICAGL, accompagné du Représentant des députés de Kabare, le député Chubaka Karatwe; ont visité un autre site d’agri-multiplication des boutures de manioc à Cegera/Katana.
Le coordonnateur provincial du PICAGL a fait savoir que pour la chaîne de valeur manioc et Riz au Sud-Kivu; 118 agri-multiplicateurs ont été retenus pour le manioc, et 31 pour le riz. Jean Damas Bulubulu a indiqué qu’à l’étape actuelle, au Sud-Kivu, 551 hectares ont été sélectionnés pour la multiplication de manioc; et 151 hectares pour la multiplication du riz.
Il a expliqué à la délégation que 36.500 ménages seront servi en semence de manioc, et 40.000 en semence de riz. «Toutes les semences sont là, à distribuer aux ménages qui à leur tour doivent faire le champ de production,» a-t-il rassuré.
Bertin Bulonza