Les partenaires de mise en œuvre du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands-Lacs ont été visités par la Banque Mondiale dans la province du Sud-Kivu.
Les organisations appuyées par le Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands-Lacs (PICAGL) demandent à la délégation de la Banque Mondiale et l’unité de coordination nationale Picagl de continuer à les soutenir pour surmonter les défis auxquels ils heurtent dans l’exécution de leurs projets.
C’était au cours d’une visite organisée ce mercredi 26 février dans le territoire de Kabare, un peu plus au nord de la province.
Les partenaires de mise en œuvre du PICAGL ont présenté les résultats réalisés depuis le démarrage du projet tout en soulevant les différentes difficultés qu’elles rencontrent au quotidien.
Par exemple pour l’Association des Agriculteurs Unis pour le Développement du Bushi, le plus grand défi est celui des pannes que connait leur centre de transformation de manioc de Mudaka. Ce centre a du mal à produire en permanence la farine de manioc parce que l’usine de transformation est déjà veille et tombe en panne à tout moment.
Le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture Mao Ishikitilo dit être satisfait même si il y a plusieurs choses qui ne marchent pas.
«Je suis satisfait de la visite qu’a entamée PICAGL avec la Banque Mondiale depuis le début .Je constate qu’il y a quelque chose qui se fait dans le cadre de ce projet. Dans nos bureaux, on ne voit pas la réalité du terrain et ce qui se fait c’est vraiment dans le bon sens .Nous avons visité la ferme du professeur Mugangu ou on insémine artificiellement les vaches et nous avons vu que le résultat était bon .Nous avons aussi visité le champ de multiplication des semences de l’IITA .Nous avons vu des boutures saines de manioc et nous avons remarqué que c’était très bon…La où j’étais totalement content c’est quand nous avons visité l’usine du lait .La ça m’a épaté parce que c’est une information que je n’avais pas ». dit le Directeur de Cabinet du ministre de l’agriculture, Mao Ishikitilo.
Il plaide par ailleurs pour que les entrepreneurs agricoles et industriels ne soient pas étouffés par la surtaxation pour le développement de la province.
« Nous avons visité l’usine du lait .Cette usine s’appelle Bio Kivu et c’est une usine qui fait la fierté de notre province parce qu’elle produit du lait et de fromage et ça m’a fait du bien. Nous allons plaider pour que le promoteur de cette usine ne soit pas asphyxié par les taxes par ce que souvent on a des entrepreneurs qui commencent mais compte tenu de la pesanteur fiscale, souvent ils abandonnent. Mais nous allons faire en sorte que nous puissions l’encourager en essayant d’assouplir l’assiette fiscale pour cette organisation afin qu’elle puisse aller de l’avant et faire sa promotion’» a-t-il promis.
Notons que plusieurs activités des partenaires de mise en œuvre du PICAGL ont été visitées. Il s’’agit entre autre du bâtiment de l’inspection de l’agriculture, pèche, élevage et développement rural, qui est réhabilité dans le cadre du projet Picagel, de l’organisation Vétérinaire Sans Frontière, des champs-école de l’IITA et quelques organisations soutenues par l’IITA, l’usine de la production de lait Bio Kivu et le laboratoire biotechnologie de l’IITA.
Pour rappel, une délégation conduite par le chef de projet PICAGL à la Banque Mondiale est arrivée dans ville de Bukavu (Sud-Kivu) dans la soirée de ce lundi 24 Février 2020 pour évaluer le résultat sur le terrain. Le ministre de l’agriculture qui les a accueillis à son cabinet, se félicite des avancées observées dans le domaine agricole au Sud-Kivu.
Apres la visite du projet au Sud-Kivu, la délégation va se rendre dans la province du Tanganyika pour la même mission.
Jean-Luc M.