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    Il avait invité une jeune femme à une soirée entre prêtres avant de lui toucher les fesses sans équivoque possible, l’alcool aidant.

    Près de trois ans plus tard, Claude Rujari, 50 ans, qui officiait à l’époque à la paroisse de Goussainville a été reconnu coupable d’agression sexuelle,  par le tribunal correctionnel de Pontoise et condamné à une peine de huit mois de prison avec sursis. Il est aussi désormais inscrit au Figest, le fichier des délinquants sexuels.

    Les faits remontent au 15 avril 2018. Le prêtre avait convié la jeune femme, qui l’avait d’ailleurs trouvé assez insistant, à une soirée en petit comité organisée pour fêter l’obtention du permis de conduire d’un autre prêtre. Il y a de la musique. Les participants dansent. Il y a aussi de l’alcool que Claude Rujari aurait peut-être un peu trop goûté. Selon la jeune femme, le prêtre avait, à la fin de la soirée, touché ses fesses.

    Après la soirée, la jeune femme qui s’occupait par ailleurs du catéchisme et côtoyait le prêtre dans le cadre d’un groupe de musique, s’est confié à plusieurs ecclésiastiques ainsi qu’à l’évêque de Pontoise, Monseigneur Stanislas Lalanne, portant ensuite plainte officiellement.

    Il reconnaît les faits

    C’est dans ces circonstances que l’affaire a été jugée jeudi par le tribunal correctionnel de Pontoise à l’issue de l’enquête. Une audience au cours de laquelle le prévenu a de nouveau reconnu les faits, comme il l’avait déjà fait lorsqu’il avait été placé en garde à vue.

    Des agissements qu’il mettait sur le compte d’un « égarement provoqué par l’alcool ». Devant les magistrats, il a indiqué « avoir beaucoup prié » et cessé « définitivement de boire ».

    « Claude Rujari est un prêtre du diocèse de Goma, en RDC. Il est sous l’autorité de son évêque », précise le diocèse de Pontoise qui précise que le prêtre était arrivé à Goussainville en 2015 pour une durée de trois ans. Un contrat qui n’a pas été renouvelé indique le diocèse. « Il a été remis à l’autorité de son évêque. Nous ne savons pas ce qu’il est devenu. »

    Une procédure canonique en cours

    Le diocèse se souvient parfaitement de la démarche de la victime. « Elle s’est confiée à plusieurs prêtres, dont l’évêque Mgr Lalanne, qui lui ont conseillé de porter plainte. L’évêque est très attentif à ces situations » poursuit le diocèse, qui évoque les faits sans aucune réticence, estimant nécessaire la clarté de la position de l’Eglise sur la question. Il ajoute « sa satisfaction de voir que la procédure est allée au bout et permette à cette jeune femme de trouver une réponse à ce qui s’est produit. Fort heureusement, ces faits n’arrivent pas fréquemment au sein du diocèse. »

    L’évêché indique également qu’une procédure canonique est également en cours, afin de répondre à la question de savoir si le prévenu peut ou non rester prêtre. « Rome décidera. » Son évêque en RDC l’aurait affecté en France au bénéfice « d’études », mais « sans charge d’âmes ».

    Avec Le Parisien

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