«Il n’y a pas un texte officiel qui réglemente la perception des frais scolaires en province jusqu’à présent». Cette observation est de Deo Mushamarha, président national des parents, élèves et étudiants du Congo (ANAPECO).
Celui-ci s’exprimait sur le fait que certains gestionnaires d’écoles de la ville de Bukavu; exigent aux parents de commencer à payer pour leurs enfants, alors que le gouverneur n’a pas encore signé un arrêté dans ce sens.
«S’il y a ceux qui perçoivent ces frais aujourd’hui dans la ville, ils savent sur quelle base ils bâtissent. Nous n’avons pas un texte officiel. L’EPST est régit par les textes », dit Mushamarha.
Pour lui il faut attendre l’arrêté du Gouverneur afin que chaque parent sache combien payer. Et pour que les gestionnaires sachent aussi quoi faire payer et quoi ne pas faire payer.
En effet, dans un document, le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique; a appelé les Gouverneurs des provinces à fixer les frais scolaires à payer à l’école secondaire. L’école de base, elle, étant gratuite.
Le document précise que le Gouverneur doit consulter les gestionnaires d’écoles et les parents avant de fixer ces frais. « Des frais qui doivent prendre en compte la situation financière de parents », écrit Willy Bakonga.
Mais à Bukavu, il s’observe une fixation des frais scolaires par les gestionnaires d’écoles, alors que l’arrêté du Gouverneur n’est pas encore sorti.
Il s’observe également la perception des frais scolaires dans certaines écoles primaires; alors que celle-ci reste gratuite selon la décision du Gouvernement. Pour les gestionnaires de ces écoles, ce sont les parents des élèves qui viennent eux-mêmes demander de payer pour leurs enfants.
«Aucune personne au monde ne peut demander qu’on lui ajouté une taxe à payer », dit Deo Mushamara. Pour lui, ces « prétendu » parents qui demandent de payer pour leurs enfants sont instrumentalisés par des personnes qui veulent voir revenir la prise en charge des enseignants par les parents.
« Je ne vois pas un parent qui va dire ajoute-moi une taxe Y quand il ne sait pas payer celle X », conclut-il.
Thomas Uzima