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    Le président du Rwanda, Paul Kagame a noté chez nos confrères de « Jeune Afrique » que les relations entre son pays et la République Démocratique du Congo étaient au beau fixe.

    Pour Kagame, un nouveau président, c’est souvent « l’occasion d’un nouveau départ », parlant également du Burundi.

    «Prenez le cas de la RD Congo : nous sommes très heureux de constater que, depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi, notre coopération bilatérale s’est considérablement renforcée. En ira-t-il de même avec le Burundi ? Je le souhaite. Certes, cela ne dépend pas de moi, mais de ce que pense et veut le gouvernement burundais » dit-il.

    Dans le domaine de la sécurité, Paul Kagame note que Kinshasa et Kigali partagent des renseignements ainsi que tout ce qui est utile pour régler le problème de l’insécurité notamment à l’Est.

    Alors que plusieurs rapports récents émanant d’ONG et de la société civile congolaise rapportent que des soldats rwandais étaient présents dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu pour combattre les groupes rebelles, Paul Kagame répond :

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     « Apparemment, ces ONG sont beaucoup plus présentes sur ce terrain que nous ne le sommes… Comme je vous l’ai dit, la coopération entre le Rwanda et la RD Congo s’est améliorée, et il ne serait pas concevable que nous ayons des troupes dans ce pays sans son accord préalable. Dans la mesure où, dans le cadre de cette coopération, la RDCongo nous dit qu’elle est en mesure de faire face à ce problème d’insécurité qui nous concerne tous les deux depuis plus de vingt ans, nous sommes ravis. Nous partageons avec Kinshasa nos renseignements, ainsi que tout ce qui lui paraît utile pour l’aider à régler ce problème. Quant à ceux qui nous dénigrent à longueur de rapports et de communiqués, je constate que ce n’est pas la solution qui les intéresse, mais le problème. Leur objectif est qu’il persiste, en fonction d’agendas qui n’ont rien à voir avec la paix».

    Paul Kagame estime que les groupes rebelles comme les FDLR ou le RNC en eux-mêmes ne constituent pas un gros risque pour la sécurité du Rwanda.

    « Leur capacité de nuisance intrinsèque est faible. Le problème est qu’ils sont manipulés, entretenus et en quelque sorte préservés pour servir les intérêts de pays ou d’organisations en Europe, en Amérique du Nord ou en Afrique. Leurs dirigeants sont soit des criminels impliqués dans le génocide, soit d’anciennes personnalités corrompues qui ont fui à l’étranger après avoir été démasquées », dit-il.

    Eric Shukrani

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