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    Des centaines de femmes déplacées venues de différents sites du territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu, ont marché dans les rues de la ville de Goma ce vendredi 17 février 2023, afin de dénoncer la persistance de l’insécurité dans leurs milieux d’origine, suite à la guerre que mènent les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

    Il était également question de fustiger l’inaction de la force régionale de l’EAC inactive aux côtés des FARDC pour combattre le M23. Ces femmes qui portaient des calicots sur lesquels on pouvait lire « Non à l’insécurité », « Tshisekedi ouvrez les portes nous voulons rentrer chez nous », ne jurent qu’à la restauration de la paix.

    Dans leur mémorandum lu devant la presse locale, ces femmes ont peint un tableau sombre d’un total de 482 civils tués par cette rébellion du M23, dont 185 femmes, et 88 enfants. Plusieurs parmi ces victimes ont été tués lors des massacres de masse à Rwanguba, Ruvumu, Rugari, Kinyandonyi, Bambo, Kishishe, Kisharo, Ruseke, Kahumiro en territoire de Rutshuru et d’autres dans les territoires de Nyiragongo et Masisi.

    Dans ce mémorandum adressé au Gouverneur de province, elles indiquent qu’au-delà des massacres des civils innocents, les attaques du M23 ont été l’occasion pour les éléments de cette rébellion de commettre des viols contre les filles et femmes. Elles disent avoir enregistré plus d’une centaine de femmes violées par les éléments du M23.

    « L’évènement macabre plus récent est celui de Birambizo ce 14 février 2023 où 5 personnes ont été tués et l’hôpital et la paroisse pillés systématiquement. Parmi les victimes 2 vieilles dames, l’une de 60 et l’autre de 70 ans. Elles ont d’abord été violées avant d’être lâchement exécutées par balle par les éléments M23. Un infirmier en service a également été abattu. Cette infrastructures sanitaires s’ajoute aux dizaines d’autres vandalisées par cette rébellion, c’est qui constitue un crime de guerre. » déplorent ces femmes.

    Aucune description disponible.

    Parmi leurs revendications, ces femmes exhortent aussi le Gouvernement congolais à imposer la paix en chassant sans délai le M23 et ses supporteurs afin de retourner dans leurs milieux d’origine en toute quiétude et participer aux opérations d’enrôlement. Et à la Cour pénale Internationale de procéder à l’émission des mandats d’arrêt internationaux contre les auteurs des crimes commis par le M23, et exiger la réparation des préjudices causés aux victimes de ces crimes

    Notons que cette manifestation est partie de Nyiragongo, en passant par le Rond-point INSTIGO, puis l’entrée présidentielle, pour chuter au Gouvernorat de province où leur mémorandum a été déposé au représentant de l’autorité provinciale, qui a promis de le remettre à qui de droit.

    Freddy Ruvunangiza à Goma

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