Le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) en RDC, dit condamner fermement les tueries des civils perpétrés ce dernier temps par des éléments armés dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié ce jeudi 21 janvier 2021, le Coordonnateur humanitaire David McLachlan-Karr; indique que les conséquences humanitaires de cette situation qui perdure depuis des années sont préoccupantes. Celui-ci appelle le Gouvernement congolais à renforcer les mesures de protection.
«La situation est aussi alarmante qu’inacceptable. Je condamne fermement ces actes de violences qui contribuent fortement à augmenter la vulnérabilité des populations. J’exhorte les éléments armés à respecter leurs obligations en vertu du Droit international humanitaire; et à protéger les personnes comme les infrastructures civiles.» dit-t-il.
Depuis novembre 2019, les violences se multiplient à Beni et se sont étendues sur les territoires frontaliers, d’Irumu et de Mambasa dans la province de l’Ituri. Les civils, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont la cible des tueries et kidnappings. Des pillages de structures sanitaires, de ressources naturelles, des incendies de maisons ont été aussi rapportés.
Selon OCHA , jusqu’au 10 janvier 2021, ce sont plus de 67.000 personnes qui se sont déplacées suite à ces violences persistantes. «La plupart d’entre elles sont hébergées dans des familles d’accueil; lesquelles subissent une pression sur leurs ressources et sont d’autant plus vulnérables; tandis que les autres populations déplacées vivent dans des écoles ou des églises, dans des conditions de vie particulièrement précaires.» dit le communiqué.
OCHA rassure que le Coordonnateur humanitaire adjoint, M. Diego Zorrilla, effectuera prochainement une mission à Beni; afin de renforcer la visibilité autour de cette crise et de mobiliser les acteurs; pour assurer une réponse rapide aux populations qui ont été contraintes au déplacement; fuyant les atrocités perpétrées par les éléments armés.
«Ces populations ont vécu l’horreur et leurs besoins humanitaires sont très importants. Elles ont vu leurs proches se faire tuer et ont assisté impuissantes au pillage de leurs biens et à l’incendie de leurs habitations. Il faut leur apporter une assistance, car en plus du traumatisme subi, elles ont tout perdu dans leur fuite.» dit le Coordonnateur David McLachlan-Karr, qui affirme que l’assistance humanitaire doit être disponibilisée le plus tôt.
Museza Cikuru