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    La Fédération des comités des pêcheurs individuels du lac Édouard (FECOPEILE) alerte sur la persistance des groupes armés Maï-Maï à Chanika, dans la partie Sud-Ouest du lac Édouard, dans la province du Nord-Kivu.

    Ceci est contenu dans une correspondance datant du 13 mars, et adressée au commandant de la 34ème Région militaire du Nord-Kivu, dont une copie est parvenue à Laprunellerdc.info.

    Selon ces pêcheurs, cette situation constitue actuellement une atteinte à leur sécurité. Cette correspondance indique que plusieurs efforts ont même été fournis par les autorités militaires de la place, en collaboration avec l’ICCN et la Force navale, mais sans aucune solution.

    « Malgré les efforts fournis par ces derniers, il y a toujours persistance des groupes armés Maï Maï permanent à Chanika qui continuent à Kidnapper, torturer et menacer les pêcheurs et certains pêcheurs et leurs matériels de pêche sont quelques fois emportés dans la brousse où ils sont libérés moyennant une somme d’argent. » indique-t-ils.

    Selon la FECOPEILE, Chanika est devenue la zone de refuge des groupes armés, pour se réorganiser, afin de faire nuisance et au reste de la population.

    « Notre crainte est que est que ces groupes Maï Maï se réorganisent progressivement, car leur capacité opérationnelle est entrain d’accroître suite aux taxes illégales de 10 mille francs qu’ils perçoivent hebdomadairement auprès des pêcheurs, suivi des pêches illégales, le braconnage et la carbonisation, qui influencent la dégradation continuelle de la faune et de la flore du Parc National de Virunga. » poursuit-elle.

    Cette structure dresse un bilan d’au moins 15 moteurs hors-bords emportés dans moins d’une semaine, ainsi que 9 pirogues et 27 pêcheurs de Vitchumbi qui seraient aussi kidnappées par ces mêmes Maï-Maï.

    Cette organisation souhaite voir l’organisation des opérations militaires, afin de neutraliser ces groupes armés présents dans la zone de Chanika, ainsi que l’accélération de la sensibilisation des groupes armés Maï-Maï, pour quitter la brousse.

    Signalons qu’à part cette insécurité, plusieurs pêcheurs congolais exerçant dans cette parite restent incarcérés en Ouganda. Ils sont souvent accusés par la marine ougandaise d’avoir franchi les bornes lacustres, lors de leurs activités de pêche.

    Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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