Les enseignants de la ville de Beni au Nord-Kivu ont levé, ce lundi 26 novembre 2018 leur mouvement de grève entamé depuis plus ou moins un mois.
Les cours ont commencé dès ce mardi 26 novembre 2018.
La décision a été annoncée à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire élargie aux enseignants, membres du syndicat national des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT) et du syndicat des enseignants du Congo (SYECO)/ville de Beni.
Les enseignants demandent aux parents d’envoyer les élèves et écoliers dès ce mardi 27 novembre à l’école selon un communiqué.
« Tout en reconnaissant qu’aucune de nos revendications n’a été répondue, cependant vu le comportement des uns et des autres, vis-à-vis de la suspension des cours, nous décidons de la reprise des cours en ville de Ben ce mardi 27 novembre 2018. Par ailleurs, nous dénonçons la suspension irrégulière qui pèse sur Mbusa Mutunwa Irénée de Butembo secrétaire permanent du Syeco. Nous croyons au ressaisir des autorités compétentes pour surseoir la mesure… » dit le communiqué lu par Pascal Thembo Muliwavyo, secrétaire permanent du Synecat/Beni.
Cette décision est saluée par la société civile coordination urbaine de Beni et promet soutenir les actions de l’armée régulière afin que la paix revienne à Beni.
Kizito Bin Hangi son président, pense que décision favorise l’éducation des enfants qui en ont le droit.
« Cette mesure est décision à saluer parce qu’ils ont privilégié l’intérêt national, celui des enseignants, des parents mais également l’intérêt de nos élèves. Nous saluons cette décision des enseignants au niveau de BENI et nous pensons que la société civile va continuer à les accompagner mais en plaidant également pour que la sécurité soit rétablie dans notre ville mais aussi dans le territoire de Beni pour que toutes les activités se déroulent normalement et que tous ces habitants qui ont abandonnés leurs villages puissent y retourner » dit-il.
Il faut signaler que c’est depuis le 10 octobre 2018 que les activités scolaires restent paralysées dans les écoles maternelles, primaires et secondaires à Beni, suite aux attaques et tueries à répétition perpétrées par les présumés rebelles ougandais de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), depuis plusieurs années en ville et territoire de Beni.