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    Le Parlement d’enfants Coordination du Grand Nord-Kivu demande au Gouverneur de province de revoir à la baisse les frais de participation aux épreuves de l’examen d’état (EXETAT) 2021-2022.

    Fixés à 121 mille Francs congolais, cette structure demande à l’autorité provinciale de ramener ces frais à une somme de dépassant pas 60 mille francs, au regard de la précarité de la situation sécuritaire et socioéconomique des habitants dans cette partie de la province du Nord-Kivu.

    Ces revendications sont contenues dans une déclaration du Parlement d’enfants, en consortium avec la Coordination du Comité des élèves de Beni, rendue publique ce mardi 8 mars 2022.

    Dans cette déclaration, ces enfants expriment leur indignation vis à vis des autorités militaires de la province, qui selon eux, se « moquent de la misère » que traverse la population en territoires de Beni et Lubero, suite à l’insécurité qui y est grandissante.

    Selon eux, la décision du Gouverneur ne tient aucunement compte des conditions de vie socio-économique de la population de cette région.

    «En effet, c’est avec une douleur aiguë mêlée à l’amertume que nous avons reçu l’arrêté du Gouverneur de la province fixant les frais de participation aux examens d’Etat session 2022 en province du Nord Kivu à 121 mille francs congolais. Nous voudrions tout d’abord vous rappeler que cette décision unilatérale ne tient aucunement pas compte des conditions de vie socio-économique de cette entité que vous avez déjà presque parcouru depuis que vous la dirigez. Nous voudrions vous dire Monsieur le Gouverneur avec tout le respect que nous vous devons comme parent, que la situation sécuritaire et économique ne s’est jamais améliorée en dépit de la gouvernance militaire que vous dirigez à la tête de cette province. Cette situation sécuritaire précaire ne nous permet pas nos seulement de suivre cours dans la condition normale mais également de bien manger, nous faire soigner, nous vêtir et jouir encore d’autre droits fondamentaux que vous connaissez mieux étant que parent,» fustigent-ils.

    Et d’ajouter : «Les champs de nos parents sont abandonnés, leurs élevages pillés, leurs marchandises incendiées et donc ils sont dépourvus de tout le moyen. A cela s’ajoute le salaire insignifiant que reçoives nos parents fonctionnaires de l’Etat, sur le quel soustrayant les 121 mille francs congolais, est incapable de couvrir uniquement les besoins en eau potable d’un seul ménage le mois. La situation salariale de nos policiers et militaires, ils sont non seulement nos parents mais aussi des hommes et femmes sous votre commandement, vous fera mieux comprendre notre souffrance,» peut ont lire dans cette déclaration.

    Lire aussi Nord-Kivu: des élèves et étudiants demandent la réduction des frais de participation à l’EXETAT

    Elisha Kindy, depuis Butembo

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