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    La Dynamique des jeunes activistes du Nord-Kivu, accuse l’Administrateur de territoire de Masisi de collaborer avec la Société Minière de Bisunzu (SMB), pour faire signer un cahier des charges avec la population locale ; avant l’exécution du jugement rendu par la Cour militaire du Nord-Kivu, qui selon eux avait demandé à cette société de dédommager les familles des victimes dans un dossier qui les opposait.

    C’est ce qu’on peut lire dans une déclaration rendue publique jeudi 2 septembre 2021 à Goma, dont une copie est parvenue à Laprunellerdc.info.

    Dans cette déclaration, ces jeunes déplorent le fait que malgré les opérations militaires menées dans le cadre de l’état de siège, les populations « ont continué d’être victimes des exactions et de la barbarie commises par des éléments de cette société minière implantée à Rubaya,» et qui selon ces jeunes, a pris les terres des populations qui sont devenues des sites d’exploitation minière, sans contrepartie.

    A en croire ces jeunes, l’argent qui devrait servir pour le développement du territoire de Masisi; est utilisé par cette société dans la corruption de certaines autorités et certains officiers de la place.

    «Il est inadmissible qu’en revendiquant son droit on soit jeté en prison, dans la tombe et voir même être oublié dans la morgue. Là nous parlons de nos compatriotes concitoyens qui ont été assassinés par la police mise à la disposition de la SMB; qui sont jusqu’à maintenant dans la morgue bientôt presque 3 ans; sans espoir que leurs corps soient un jour remis à leurs familles respectives pour leur enterrement,» ajoutent-ils dans cette déclaration.

    Avant la signature de ce cahier des charges, ces jeunes exigent l’exécution du jugement rendu par la Cour d’appel du Nord-Kivu; qui implique le dédommagement des familles des victimes, ainsi que la tenue des obsèques de toutes les personnes tuées.

    « Des jeunes mal intentionnés »

    Joint à ce sujet, l’Administrateur militaire du territoire de Masisi, Colonel Tshinabu Christophe réfute toutes ces allégations et parle des jeunes « mal intentionnés », qui selon lui, sont contre le développement.

    Celui-ci précise que l’élaboration du cahier des charges avec la SMB est intervenue après des lamentations des populations locales; qui se disaient ne pas bénéficier des projets de la part des sociétés installées dans cette partie de la province.

    « Quand je suis arrivé à Masisi, j’ai reçu les doléances des uns et des autres sur l’absence des projets de société; de la part des sociétés qui viennent s’installer à Masisi. C’est pourquoi donc nous avons saisi certains pour que certaines mesures soient prises afin de garantir le développement dans cette entité, » rassure-t-il.

    Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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