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    L’insécurité au Nord-Kivu, Goma en particulier est désormais cet ami-ennemi qui côtoie les grandes villes de la province, y mange ses fils, endeuillent plusieurs familles et dépouillent d’autres de peu des moyens qu’elles peuvent avoir. La Justice populaire s’y invite

    L’insécurité  toujours et partout

    De Goma à Beni passant par Butembo, rien ne semble aller. A Walikale, Lubero, Rutshuru comme à Masisi, ce sont des tueries, de vol et viol partout.

    Si c’est depuis plusieurs années que le grand nord du Nord-Kivu a cessé d’être un havre de paix, la ville touristique de Goma, perd petit à petit sa beauté au plan sécuritaire.

    Depuis près d’un an, le phénomène dit «40 voleurs», fait écho dans la ville de Goma. Un groupe des voleurs vient en masse, et parfois avec véhicule, s’introduit dans un quartier, opèrent sans inquiétude. Ils blessent, pillent et tuent.

    Malgré la bonne foi des autorités urbaines et provinciales, rien ne semble aller. Il ne se passe pas une ou deux nuits sans enregistrer des cas d’insécurité, de braquage ou d’assassinat.

    Le cas le plus récent est celui survenu le 3 mai dernier au quartier Kyeshero. Des voleurs, venus en groupe comme d’habitude ont voulu opérer dans une maison près de la station Simba. Des habitants en colère se sont levés, les ont poursuivis et ont attrapé deux parmi eux. Ils ont malheureusement été tués.

    Cela est arrivé, deux jours avant une autre attaque survenue au quartier Mabanga, où 1 des voleurs a été lynché à Mabanga sud et 3  autres sauvés de justesse à Mabanga nord.

    La justice populaire, un raccourci quand l’État semble absent?

    Le maire de la ville de Goma, le gouverneur de province du Nord-Kivu, les services de sécurité semblent faillir à leur mission.

    L’inaction de l’autorité ou encore l’inefficacité de ses mesures,  a alors poussé des habitants à se rendre justice.

    Même si l’on a présenté à plusieurs reprises, les soient disant auteurs de l’insécurité dans la ville de Goma, la réalité sur terrain est tout autre. On continue à tuer, à piller,… l’insécurité est donc là.

    Justice populaire à Goma: un présumé voleur brûlé vif à Mabanga sud, et deux autres sauvés par la Police à Mabanga Nord

    Vous l’apprenez presque chaque deux semaines, il y a un présumé voleur lynché par des habitants. Ils estiment être abandonnés et n’ont qu’un seul choix, se prendre en charge.

    Cette pratique, pourtant condamnable et à décourager car, de temps en temps des innocents en payent le prix, est devenu très récurent à Goma et dans plusieurs autres villes même au Sud-Kivu.

    l’État devrait vite agir pour mettre fin à cela. Et il n’est peut y arriver qu’en assurant la sécurité et la vraie aux habitants. 

    Une Police complice?

    Des habitants victimes d’attaques n’ont cessé de dénoncer la légèreté avec laquelle la Police a souvent intervenu chaque fois qu’on fait recours à elle.

    Ils sont nombreux qui se plaignent des services souvent offerts par la Police Nationale Congolaise.

    Ils viennent toujours en retard après que des malfrats aient commis des atrocités et se soient volatilisés dans la nature.

    Lire aussi : Insécurité à Goma: Patrick Paluku de COFEDEC arrêté pour avoir critiqué la Police

    C’est alors que leurs commissariats sont souvent incendiés par des habitants qui estiment «inutile» leur présence.

    Quelques éléments incontrôlés de la Police et même de l’armée sont pointés du doigt, comme travaillant en connivence avec des bandits. Ce qui explique, selon les accusateurs, leur rapidité à les sauver de la justice populaire plutôt que de secourir des ménages attaqués.

    Un acteur politique serait aujourd’hui en prison pour avoir critiqué l’action de la Police en ce qui concerne l’insécurité dans la ville de Goma. 

    Cette situation laisse perplexe des habitants. Ils en ont marre de leur dirigeants.

    Il y a urgence, les autorités locales et provinciales sont appelées en toute urgence de mettre sur pied des mesures qui garantissent la sécurité des personnes et de leurs biens comme le veut bien la loi fondamentale.

    Jean-Luc M.

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