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    La non-accélération du Programme de Démobilisation, Désarmement, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (P DDRC-S), est l’un des grands défis auxquels se heurtent actuellement les autorités militaires déployés en territoire de Lubero, dans le cadre de l’état de siège en province du Nord-Kivu.

    C’est ce que révèle Me Moise Kakule, Conseiller juridique de l’Administrateur militaire de territoire de Lubero, lors d’une interview accordée à Laprunellerdc.info.

    Plus de deux mois après l’entrée en vigueur de l’état de siège, Moise Kakule dit avoir constaté des avancées « significatives » liées à la sécurité en territoire de Lubero.

    Cependant, celui-ci regrette que malgré la sensibilisation faite par les autorités militaires auprès de certains groupes rebelles qui ont manifesté la volonté de se rendre; il se pose toujours le problème lié à leur prise en charge.

    « Nous avons été à Mbwavinyo, le mois passé entrain d’aller voir Monsieur Kabido, étant un rebelle qui sème la terreur au niveau de Mbwavinyo. Il nous a rassuré qu’il est prêt de venir rejoindre nos Forces armées, mais il se pose un problème de reddition. Il dit que la prise en charge n’est pas parfaite parce qu’il voulait se rendre il y a longtemps; mais le gouvernement est hésitant dedonner les moyens nécessaires pour qu’il quitte la brousse, » fait savoir Me Moïse Kakule.

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    Outre les problèmes de la prise en charge, ce dernier évoque la question liée au détournement d’une somme d’argent destinée à la réussite de l’état de siège par certains officiers militaires; et dont certains sont déjà aux arrêts après enquêtes.

    Selon lui, cela pourrait conduire à l’échec des opérations militaires. Il appelle ainsi les auteurs à remettre cet argent afin de servir les éléments FARDC déployés sur la ligne de front à Béni, Lubero, Masisi et Walikale et plusieurs autres entités.

    Pour rappel, le Programme DDRC-S a été mis en place le 5 juillet dernier par le Président Félix Tshisekedi. Il devrait permettre au Gouvernement d’encadrer les anciens combattants, membres des groupes armés qui pullulent dans l’est du pays; à travers leur réintégration sur une base communautaire.

    Mais un mois après sa mise en place, les animateurs de cette institution ne sont toujours pas nommés. Ce qui rend difficile la réinsertion des ex-combattants qui se sont déjà rendus, spécialement au Nord-Kivu et en Ituri, alors que ceux encore dans la brousse hésitent encore faute d’assurance.

    Freddy Ruvunangiza depuis Goma

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