Accès Humanitaire

    Les activités socio-économiques sont restées paralysées depuis tôt matinée de ce mardi 26 juillet 2022 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.




    C’est la deuxième journée consécutive de manifestations organisées par des mouvements citoyens ainsi que des organisations des jeunes, qui demandent le départ « immédiat » de la mission onusienne en RDC, jugée inefficace dans le rétablissement de la paix à l’Est de la RDC.

    Tout comme lundi, ce mardi les jeunes en colère ne veulent pas lâcher. Ces derniers ont pris d’assaut les différentes bases de la MONUSCO en ville de Goma. Boutiques, marchés, magasins et supermarchés n’ont pas ouvert leurs portes.

    Le transport en commun est également affecté. Les forces de la MONUSCO déployées sur le lieu ont tenté de disperser les jeunes depuis la nuit jusqu’au matin mais en vain.

    S’en est suivi une nouvelle manifestation qui a éclaté la matinée. Le matin, on pouvait entendre des coups de sommation et gaz lacrymogènes qui retentissaient au niveau de la base de la MONUSCO vers TMK au quartier Mabanga, ainsi qu’au niveau de la RVA au quartier Katindo.

    Au quartier Mabanga par exemple, des biens se trouvant dans les installations de la MONUSCO se sont vu être saccagés par des manifestants en colère. Sur l’axe Signers-Afia Bora-entrée présidentielle-Terminus ou même Sur l’axe Mutinga-Virunga, ce sont des pierres superposées sur la route afin de bloquer la circulation. Les forces de sécurité ont intervenu pour rétablir la situation.

    Des manifestants interrogés disent intensifier leurs actions jusqu’au départ du dernier casque bleu de la MONUSCO.

    « Nous n’allons pas nous arrêter, nous sommes fatigués parce que c’est la paix que nous sommes entrain de rechercher. Nous ne cesserons qu’avec nos manifestations jusqu’à ce qu’au jour que nous verrons le dernier casque bleu de la MONUSCO sortir de notre pays. On ne peut pas continuer à rester naïfs alors que la mission onusienne déployée dans notre pays a prouvé ses faiblesses au moment où nos compatriotes sont tués tous les jours par l’ennemi » indique un manifestant en colère.

    Face à la montée de la tension entre manifestants et MONUSCO, des activistes des droits de l’homme déplorent des violations graves des droits humains commis tantôt par les manifestants, tantôt par les forces onusiennes accusées d’avoir ouvert le feu sur les civils, causant ainsi des morts et des blessés.

    Notons que ce même mardi, la manifestation s’est intensifiée au niveau de Rutshuru et Butembo, où des mouvements citoyens et organisations des jeunes demandent également le départ de la mission onusienne.

    Freddy Ruvunangiza à Goma

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