La tension est vive depuis tôt le matin de ce lundi 23 Janvier 2022 , dans plusieurs quartiers de la commune Mulekera, en ville de Beni, au Nord-Kivu.
Dans les quartiers Tamende, Ngongolio et environs, des altercations entre les éléments de la police nationale congolaise (PNC) et un groupe des jeunes manifestants de la synergie des groupes de pression et mouvements citoyens qui exigent la fin de l’état de siège décrété par le Chef de l’État dans le Nord-Kivu et en Ituri, sont signalées dès les premières heures dans cette partie au centre-ville.
Des manifestants ont nuitamment érigé des barricades dans les artères principales. Les éléments de la police nationale congolaise qui tentent de dégager les rues et avenues crépitent des balles pour disperser les manifestants. Le communicateur de la police qui déplore le fait les manifestants s’attaquent aussi aux policiers appelle les habitants au calme.
« […] d’autres s’attaquent même aux policiers déployés dans la zone pour prévenir la journée de ce lundi à des manifestations de trouble à l’ordre publique. Que la population de Beni ne panique pas car tout va bien. À chacun de vaquer librement à son occupation car les dispositifs sécuritaires ont étés renforcés dans la ville », rassure Nasson Murara, communicateur de la police en ville de Beni.
Cette journée de lundi s’annonce très mal. Les activités scolaires sont perturbées dans la majeure partie de la commune de Mulekera, où les manifestants sont concentrés.
Il faut dire que la police nationale congolaise a appelé dimanche 23 Janvier, les manifestants à un comportement responsable. Selon le Sébastien Kahuma Lemba, commandant de la police en ville, ces manifestants doivent comprendre que la sécurité est l’affaire de tous. Il a par ailleurs lancé une mise en garde sevère aux manifestants qui ne vont pas obtempérer à cet ordre.
«Nous demandons à la population de vaquer chacun à ses occupations, car nous sommes là pour la sécurité. Nous allons nous occuper des fauteurs des troupes qui tenterons troubler l’ordre public» a-t-il dit d’un ton ferme.
Roger Kakulirahi, à Beni