Accès Humanitaire

    Après plusieurs descentes dans plusieurs quartiers de la Ville de Goma, et le Village de Turunga en Territoire deNyiragong o, l’organisation Africa Initiative Program intervenant pour la promotion et la défense des droits de la femme a pu approuver via des multiples témoignages des habitants, que la femme est vivement exposée à d’énormes risques, dont le viol, à la recherche d’eau potable la nuit.

    Alors que la Ville de Goma est butée à des épidémies, notamment le choléra et la pandémie à coronavirus, l’eau potable est l’une des solutions primordiale pour les éradiquer mais n’existe pas à Goma.

    Aimée Katunguu, Coordinatrice Provinciale de Africa Initiative Program se plaint des enfants mineures, filles et jeunes femmes qui passent leur nuit aux bornes fontaines, espérant puiser avant le temps, d’autant plus que plusieurs quartiers vivent une insécurité très grandissante.

    Ces enfants mineurs, filles et jeunes femmes dorment et passent dans des quartiers criminogènes afin d’atteindre des bornes fontaines. Elles sont énormément exposées à des risques des viols, voir de meurtre même. Et certaines bien qu’elles peuvent se réveiller à ces heures très dangereuses avec l’espoir d’avoir l’eau potable au temps, rentrent parfois sans cette dernière des suites des coupures intempestives. Pour l’instant l’eau potable est trop consommée suite à la pandémie de covid-19, et les femmes sont invitées chaque jour à sensibiliser la population sur les mesures préventives, dont le lavage des mains. Mais comment est-ce la femme peut lutter contre le fléau de cette pandémie sans accès à l’eau potable ? » se plaint Aimée Katunguu.

    pénurie d'eau à Goma
    la longue fille d’attente pour puiser de l’eau sur unr borne fontaine

    L’étude révèle aussi que le manque d’eau potable, les habitants des quartiers pauvres parcourent des kilomètres à sa recherche dans le centre ville, avec les risques d’accidents routiers et voir même de noyade pour ceux qui choisissent le chemin du lac Kivu. Il n’y a pas même trois jours vers 5h30 minutes, une femme qui partait à la recherche est morte sur place après être tamponnée par un véhicule à Birere.

    « Il est franchement regrettable de voir combien de fois la femme congolaise souffre suite à la pénurie d’eau potable. Arrivées aux bornes fontaines en attente d’eau potable, ces enfants mineures, filles et jeunes femmes qui y dorment sont victimes des menaces de la part des inciviques, des chauffeurs qui roulent à vive allure la nuit, et parfois les patrouilleurs les pourchassent avec violence. Que le Gouvernement Congolais fasse tout pour que la femme soit protégée durant cette période de la sècheresse, en octroyant de manière permanente l’eau potable à tous les habitants, tout en multipliant les bornes fontaines dans les quartiers comme Katoyi, Maendeleo, Ndosho, Buhene, Kibwet, village de Turunga et les implanter dans d’autres quartiers où jusque-là les robinets n’existent plus comme à Kiziba » renchérit Aimée Katungu

    pénurie d'eau à Goma
    une jeune fille en attente de l’eau sur une borne fontaine

     

    Actuellement l’eau potable reste une denrée rarissime dans plusieurs quartiers de la Ville de Goma. Des coupures d’eau potable suivies de son absence sont très constatées dans la majorité des quartiers. Ce qui oblige certains habitants à emprunter même le chemin du lac Kivu pour se ravitailler l’eau non traitée et impropre à la consommation.

    Bien que les autorités demandent à la population de se laver les mains régulièrement afin d’éviter la contamination et la propagation de la Covid19 en Ville de GOMA.

    Eliezaire Ushindi, depuis Goma

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