Le lundi 31 août dernier, des affrontements ont eu lieu entre groupes dans les villages Bilalombili, Ngezi et Kanani, près de Mikenge en territoire de Mwenga. Les Forces Armées de la RDC qui sont intervenues pour limiter les dégâts, ont affirmé que cette attaque orchestrée par la coalition des groupes armés Ngumino, Androïde et Makanika; visait à saboter le déroulement des épreuves préliminaires de l’Examen d’Etat.
Ce jeudi 03 septembre, le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC) vient de publier un lourd bilan de ces affrontements; qui ont causé le déplacement de plusieurs centaines de personnes.
Dans une note parvenue à Laprunellerdc.info, l’organisation indique que 6 civils ont été tués, dont 2 hommes, 2 femmes et 2 enfants.
«Parmi ces morts figurent un infirmier du centre de santé de Mikenge, répondant au nom de Mushombe; un habitant du village de Kanani appelé Depsi, la femme de Bisheko Namuhenda; la femme de Lugubira Kibundwa, une fille de 12ans qui a été capturée, violée, mutilée et tuée; et un garçon de 2ans.» soutient cette structure locale.
Le RLPC rapporte également 8 civils blessés par balles, dont 1 homme, 4 femmes et 3 enfants. «13 enfants sont actuellement séparés de leur parents car ils ont pris fuite dans une direction différente de celle de leur parents.» dit-il.
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Les affrontements ont eu lieu depuis tôt le matin jusqu’en début d’après-midi ce lundi. 3 villages sont incendiés par les miliciens, notamment Kanani, Ngezi et Bilalombili, rapporte le RLPC.
«250 maisons incendiées, plus de 100 vaches emportées par ces assaillants Gumino; 35 chèvres emportées, 17 moutons emportés. Des poules ont été également emportées. Plusieurs habitants ont été obligés de prendre fuite mains vides. Des habits et autres biens de valeur ont été calcinés et/ou emportés par les assaillants.» dit l’organisation, qui affirme que l’attaque est arrivée d’une manière brusque; et personne ne s’y attendait.
Un déplacement massif de la population y est observé. 150 ménages se sont déplacés vers Mikenge. D’autres ont pris la direction de Rusanguku, Katongo et Point Zéro.
Jusqu’à présent, le bilan des parties qui se sont affrontées demeure inconnu; même si les FARDC ont indiqué avoir enregistré un blessé.
Le porte-parole de l’armée dans la région contacté par Laprunellerdc.info, a refusé de commenter ce bilan. «Nous sommes seulement venus intervenir et nous sommes rentrés; puisque nous n’avons pas une base là-bas.» se justifie le capitaine Dieudonné Kasereka.
Museza Cikuru