Roger Buhendwa, un des proches collaborateurs du docteur Denis Mukwege, se réjouit de la nomination du Prix Nobel congolais au Conseil scientifique de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Selon l’homme de « Badilika », un projet de la Fondation Panzi, c’est le Congo qui gagne; de la présence de l’un de ses dignes fils dans un salon aussi restreint qui décidera sur la politique de la santé publique; à appliquer dans le monde entier.
« Quand Mukwege ira siéger dans ce salon, il y siégera avec son identité de congolais, de bukavien ; d’où il faut à tout prix le soutenir ».
En effet, cette nouvelle lourde charge sur les épaules du Prix Nobel congolais, va lui permettre d’apporter un plus à l’OMS, cette organisation qui chapeaute plusieurs autres mais dans la discrétion.
Roger Buhendwa qui renseigne que Denis Mukwege est le premier scientifique africain francophone à être nommé dans ce cercle, indique que cette nomination est un message de soulagement pour tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, bénéficient de la lutte de celui qu’on appelle « Réparateur des femmes ».
C’est en outre un message tel qu’il n’y a pas que le mal au Congo. Mukwege fera désormais partie d’un groupe de 9 personnes très influentes qui décideront de la santé de tous les humains.
« C’est un plaisir qu’on pense que ce digne fils de la RDC peut siéger avec 8 autres éminents savants pour trouver des solutions non pas que pour la région francophone ou le Sud-Kivu, mais pour le monde entier ; et même pour le petit citoyen qui retrouverait en Papouasie » s’est-il exprimé.
Roger Buhendwa explique également que cela ne va en rien affecter la lutte acharnée du prix Nobel congolais pour la justice en faveur des victimes de violence de tout genre en RDC. Il garde un focus sur l’installation d’un Tribunal pénal spécial pour le Congo.
Le Conseil a été créé en Avril par Tedros et sera chargé d’évaluer les questions scientifiques urgentes
Le Conseil scientifique de l’OMS a été créé en avril 2021 par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Cette structure, explique l’OMS, fait office de porte-parole des responsables scientifiques et conseille absolument le directeur général de l’OMS sur les questions scientifiques hautement prioritaires et les progrès de la science et de la technologie qui pourraient avoir un impact direct sur la santé mondiale.
La division des sciences de l’OMS, fait-on savoir, facilitera l’activité du Conseil en définissant les principales priorités de l’OMS en matière de science, de recherche et d’innovation, indépendamment des spécificités du programme, et en se concentrant sur les domaines où des lacunes existent.
Le Conseil scientifique aura ainsi les fonctions suivantes: évaluer les questions scientifiques urgentes et hautement prioritaires et fournir des contributions et des conseils pour les traduire en impact sur la santé publique dans le cadre de la mission de l’OMS; identifier les problèmes scientifiques et technologiques actuels et nouveaux auxquels l’OMS doit s’attaquer, y compris les menaces pour la santé mondiale et les nouvelles avancées susceptibles d’avoir un impact direct ou indirect sur la santé mondiale; donner une orientation stratégique aux actions de l’OMS dans les domaines de la science, de la recherche et de l’innovation; participer à l’examen rapide et confidentiel des produits normatifs de l’OMS, à la demande du directeur général; et entreprendre d’autres tâches et fonctions conformes au présent mandat, à la demande du directeur général.
Honneur-David Safari