Le professeur Bily Bolakonga a réagi à la correspondance du Premier ministre Ilunga Ilunkamba adressée au président du Bureau d’âge de l’Assemblée Nationale de la RDC.
Il trouve une réponse « en règle ! »
« Cohérent de bout en bout, tournant presqu’en bourriques les apprentis sorciers, en tout cas leur faisant la démonstration logique de leur incongruité impétueuse ! Du point de vue formel, j’avoue que c’est une réponse digne d’un Professeur d’Université, tant le document est bien argumenté, invitant les députés à un minimum de cohérence et de bon sens pour attendre simplement la prise en main des commandes de l’AN par le Bureau définitif pour analyser la fameuse motion », dit le prof Bily
Seulement, en toute honnêteté, dit-il « je n’attends rien de ces monstres politiques nés d’une démocratie faillie, liquéfiée, si pas évaporée par une énorme fraude que même l’Udps avait reconnue (mais uniquement pour les députés !!!) ».
Pour lui, lorsqu’un régime politique bafoue ses propres principes ou sa constitution, refusant d’entendre raison, préférant se réfugier dans une chambre d’écho, pour vivre dans une espèce de « wishful thinking », il court à sa perte… « le mal étant porteur du germe de sa propre destruction ! »
En réalité, poursuit ce professeur, parmi les plus critiques sur la gouvernance de la RDC, « l’enjeu est ailleurs ».
Il fait remarquer par exemple que la nouvelle « coalition élargie » peine à trouver des consensus sur un certain nombre de questions : composition du bureau définitif (qui déchire encore), choix du Premier ministre (qui suscite de gros appétits de ceux dont les glandes salivaires sont hyper alertes), répartition des postes dits clés entre composantes du concept superflu (USN).
« Dans l’Union Sacrée de la Nation, ce qui les unissait tous c’était la déchéance d’Ilunga. Ceci étant acquis, les fissures nourries par les frustrations des ambitions politiques inassouvies sont à venir, quand certains n’auront pas trouvé leurs comptes : après l’élection du bureau définitif ; après la publication du gouvernement, surtout, en plus que la transhumance est une seconde nature pour les braconniers politiques qui ne pensent qu’à assouvir leurs appétits ! », dit-il à Laprunellerdc.info.
Conséquence provisoire, pour « chauffer les foules » : il faut trouver un faux-fuyant et une pseudo cause commune consistant à débouter Ilunga.
Quel en sera le probable impact ? s’interroge ce professeur lanceur d’alerte ? « une dangereuse élongation de la période de turbulence et d’incertitude (avant le nouveau gouvernement) avec une forte probabilité de la résurgence des phénomènes de type « 100 jours » où la Présidence sera, sans conteste, le seul Maître à bord, sans contrôle, pendant minimum 3 mois… voire plus ! », a répondu le professeur Bily Bolakonga.
Jean-Luc M.