Des organisations de la société civile du Sud-Kivu, sont indignées par la situation des droits humains dans les prisons de la province. Elles exigent de ce fait, la démission de la Chef de Division de la Justice et Garde des Sceaux dans 48 heures
Revenant sur la mort d’un détenu, survenue à la prison centrale de Kabare, le mardi 26 mai dernier, ces organisations de défense des droits de l’homme, rappellent que cela n’est pas le premier incident du genre dans cette prison et a rappelé que les détenus des autres prisons comme Uvira, Kalehe, et Bukavu vivent les mêmes conditions.
Les chiffres sont inquiétants: entre septembre 2017 et Décembre 2018, au moins 27 détenus sont décédés de faim et de manque des soins de santé dans la Prison Centrale de Bukavu et celle de Kabare. En 2019, l’on a enregistré plus de 45 morts.
«Par conséquent, les soussignés exigent la démission de madame la chef de division de la justice et garde des sceaux dans les 48 heures, à défaut, des actions de grande envergure seront entreprises » écrivent-ils.
Ces OSC regrettent qu’en dépit des plusieurs actions de plaidoyer, menées aux autorités à différents niveaux, et malgré les multiples promesses, tout est resté tel quel voire même a régressé.
Par ailleurs, elles demandent qu’elle soit rendu publique, la procédure de passation des marchés des fournitures des prisons au Sud-Kivu et la gestion des frais décaissés par le gouvernement central.
Elles demandent en outre l’ouverture d’une enquête judiciaire contre les responsables de la chaîne d’approvisionnement des prisons au Sud-Kivu respectivement les Directeurs des prisons et la Chef de Division.
Pour rappel, un détenu de la prison centrale de Kabare est mort le mardi 26 mai dernier.
Selon la société civile locale, c’était suite à la famine. Une information confirmée par le ministre provincial de la justice mais , selon lui, le détenu était plutôt mort de la maladie.
Jean-Luc M.