Pourquoi ne pas célébrer la mort du Maréchal MOBUTU ? Voilà 21 ans que l’aigle de Kawele, le Maréchal du Zaïre, le Grand timonier, la dignité pour l’Afrique est mort dans son exil au Maroc le,07 Septembre 1997. Il est aussi mort en RDC où, depuis 21 ans, la disparition de celui qui a dirigé notre pays pendant Trente Sept ans est un fait divers et même une anodine date.
C’est une injustice causée à l’histoire du Congo-belge-Zaïre -République Démocratique du Congo.
Joseph Mobutu a été trois fois un acteur non négligeable de notre pays. Au Congo-belge, le jeune Joseph-Désiré Mobutu s’était déjà fait remarquer comme soldat turbulent mais dynamique. Il a été même vite repéré par les services secrets Américains. Joseph-Désiré Mobutu, journaliste et attaché de presse au cabinet du premier ministre ,peut aussi se faire honorer par l’Union Nationale de la Presse du Congo qui a vu l’un de ses collègues devenir l’un des plus grands chefs d’Etat que le monde n’oubliera jamais. Mais hélas, le célèbre éditorialiste est tout bonnement ignoré.
Au Congo-Kinshasa , il y a 58 ans, le colonel Joseph-Désiré Mobutu était ce vaillant militaire qui a réussi à taire les querelles des politiciens au sommet de l’Etat. Il a pris le pouvoir le 14 Septembre 1960 avec l’aide les Belges et des Américains, quatre mois après l’indépendance de notre pays et la faute doit être mise sur les dos des politiciens Congolais qui attendent toujours le pouvoir de la Belgique et des impérialistes.
Certes que les crimes économiques et les meurtres du deuxième président de notre pays sont légions, mais ses gloires aussi sont à foison. Au Zaïre depuis 1971, le Citoyen président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga avait donné une certaine identité culturelle à notre pays qui avait été le socle de son unité. Le dictateur qui voulait avoir une seule national unie autour d’un unique idéal n’avait t- il pas raison ? Aujourd’hui la démocratie devenue un luxe et surtout mal apprise est un débat à relancer !
Le Maréchal du Zaïre était un grand bâtisseur aux œuvres encore visibles. Il fut malheureusement trahi par le goût exagéré du pouvoir qui ruine quand on ne sait pas vite partir. Papa Sese Seko était aussi victime de son clan tribal et des caciques de son régime dont certains sont encore au pouvoir jusques à aujourd’hui, adeptes du carpe diem, mais qui ne lui rendent même pas un hommage posthume mérité et car ils lui sont redevables.
Les enfants nés de la dernière pluie ne connaîtront pas la gloire du Zaïre des Léopards de la coupe du monde, de l’aéronautique, ni de la monnaie Zaïre rivalisant avec le dollar américain. Ceux nés dans les années 1980 n’ont connus que la chute du pouvoir d’achat avec le début des premières grèves à cause du raté de l’objectif 80 du plan Mobutu. Et ceux qui sont de la génération des années 1990 ne raconteront que les rébellions et les groupes armés ,pourtant les années Mobutu ont été des gloires et des déboires.
Vingt et un an après la mort du Maréchal du Zaïre, il faut souhaiter que la loi sur les anciens chefs d’État de notre pays soit aussi bénéfique pour ce grand homme né à Lisala dans l’ex-Equateur en 1930 mais où tous ses vestiges de Gbadolite sont des ruines qui n’honorent pas notre histoire. Même un monument en son honneur ferait la fierté de l’initiateur.