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    Les audiences publiques en chambres foraines dans l’affaire de l’assassinat de Anne Marie Buhoro (agent de la Fondation Panzi) ont débuté à Minova dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu) ce mardi 8 février 2022.

    Devant le Tribunal militaire garnison d’Uvira, le capitaine Saleh bin Saleh Jérémie Mobango comparait pour dissipation des munitions de guerre, meurtre et violation des consignes.

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    Cet officier des Forces Armées de la République Démocratique du Congo avait tiré à bout portant sur Anne Marie Buhoro, sa compagne dans la nuit de vendredi 28 au samedi 29 Janvier 2022 en groupement de Buzi, cité de Minova.

    Le Président du Tribunal a prévenu que ces audiences qui se tiennent au Stade « Mille arbres » de Minova-Centre pourraient durer plus de cinq jours pour permettre la comparution de toutes les parties. Cela permettra d’éclairer la lanterne du Tribunal pour un procès équitable.

    Contexte

    Anne Marie Buhoro, une femme défenseure des droits humains et agent de la Fondation Panzi du Docteur Mukwege a été lâchement abattue par son mari dans la nuit de ce vendredi 28 à ce samedi 29 janvier 2022 en groupement de Buzi, cité de Minova, en territoire de Kalehe.

    Cet officier de l’armée avait été arrêté quelques temps après. 

    Des habitants de ce coin avaient alors manifesté pour exprimer leur indignation et exigé que justice soit faite en faveur de cette femme très connue pour son combat en faveur des droits de l’homme.

    Plusieurs défenseurs des droits humains à Kalehe et partout au pays avaient alors demandé qu’un procès soit organisé sur place pour servir d’exemple.

    Dans un communiqué, le Docteur Mukwege avait estimé que ce meurtre illustrait bien les risques que prennent les femmes qui voudraient changer leur vie en se battant sur tous les fronts pour élever les leurs dans un environnement qui ne garantit pas la sécurité à tous. 

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    « La Fondation Panzi dénonce cet énième assassinat ignoble qui fragilise les efforts des femmes engagées à reconstruire leur tissu social détruit par les violences subies » disait ce communiqué parvenu à laprunellerdc.cd.

    La Fondation Panzi à travers son Président demandait donc aux autorités judiciaires d’enquêter sur ce « crime odieux » et de s’assurer que le responsable soit traduit en justice, sanctionné conformément à la loi et que des peines exemplaires soient prononcées à son encontre afin de dissuader d’autres potentiels criminels.

    Jean-Luc M.

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